Les directeurs achats à la recherche du reporting adéquat
L'EBG vient de publier le premier référentiel des pratiques achats réalisé par une communauté d'une centaine de directeurs des achats.
PublicitéUne centaine de directeurs des achats ont compilé leurs expériences, pratiques et priorités dans un premier référentiel communautaire sur le sujet. Réalisé sous l'égide de l'EBG avec le soutien du cabinet de conseil Oliver Wyman, le référentiel des pratiques achats, édition 2011-2012 a été présenté le 8 juin à Paris par l'association d'entreprises.
Pas d'outils IT pour le plaisir
Lors de cette présentation, les intervenants ont veillé à remettre les pendules à l'heure sur plusieurs sujets dont certains concernent les DSI au premier chef. Ainsi, la mise en oeuvre d'un SRM (Supplyer Relationship Management, gestion des relations avec les fournisseurs) ne devrait pas être prioritaire avant au moins un an ou deux. En effet, le premier axe de progrès est l'intégration des process achats le plus en amont possible dans la prise de décision par une direction métier exprimant un besoin.
Les Directeurs des Achats, d'une manière générale, ne semblent pas faire des outils informatiques une priorité. La complexité est même plutôt leur ennemi. Les outils décisionnels auraient ainsi tendance à être trop sophistiqués pour être utiles.
Répondez aux questions posées, pas aux autres
« La bonne métrique de la performance d'une direction achat, c'est le gain sur le budget » a martelé Gilles Drouard, président et ancien directeur des achats du spécialiste des câbles électriques Nexans. Il en déduit : « les reportings qui multiplient les indicateurs en se connectant à SAP et à tous les logiciels possibles et imaginables, ça n'a aucun intérêt. De même, suivre la baisse de prix en cours de négociation avec, au départ, un fournisseur qui s'est fait plaisir, ça ne sert à rien. Répondez aux questions posées, pas aux autres. »
Penser client
Les directeurs des achats ont aussi relevé dans leur référentiel des bonnes pratiques qui ne sont pas inutiles aux achats IT. Ainsi, le coût total de possession d'un objet tel qu'habituellement calculé ne couvre que 40% du véritable coût total de possession. Toute la partie risque (non-qualité, retard en production indirectement induit, etc.) n'est en général pas prise en compte mais compte pour 60% du total.
De la même façon, Hubert Hémard, directeur général adjoint du Groupe Monoprix, a rappelé que « toute décision d'achat doit être prise dans l'intérêt du client ». Il a pris l'exemple du sac de caisse : « si on fait des économies sur ce coût au détriment de la qualité, les sacs vont être plus fragiles et les clients vont les utiliser en les doublant, donc en consommer deux fois plus. » Cette sagesse devrait inspirer aussi les décisions d'achats de produits et de services informatiques.
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Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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