Les DAF français préfèrent investir dans l'IA que d'embaucher

Plus de 5 décideurs français sur 10 disent privilégier le recours à l'IA à l'embauche de nouveaux collaborateurs.
Publicité51% des décideurs français de la fonction finance disent préférer utiliser l'intelligence artificielle que d'embaucher. C'est une des conclusions d'une étude commanditée par Pleo, un éditeur de gestion des dépenses professionnelles, auprès de 3250 profils des fonctions finance en Europe, dont 500 français. Une proportion similaire de DAF hexagonaux (54%) indique par ailleurs qu'il est plus facile d'exploiter l'IA que de motiver leurs collaborateurs, une proportion qui grimpe à 74% parmi ceux qui utilisent déjà largement la technologie.
Autrement dit, pour une large part des profils financiers, le mythe de l'IA cantonné à un rôle d'assistant des compétences humaines n'est déjà plus d'actualité. La conséquence ? 51% des responsables financiers disent vouloir mettre davantage l'accent sur les compétences en matière d'IA et de technologies lors de leurs futures embauches. Par ailleurs, 34 % des entreprises françaises affirment que les compétences en IA deviendront une aptitude de plus en plus importante pour leurs employés au cours des 12 prochains mois.
Suppression des tâches manuelles : encore peu développée
Malgré cette préférence donnée à la technologie, 47% des décideurs français seulement estiment que le retour sur investissement des projets d'IA est élevé ou très élevé, le résultat le plus faible en la matière parmi les différents pays européens (la moyenne s'établissant à 61% tous pays européens confondus). 38% des DAF en France utilisent déjà l'IA pour effectuer des résumés ou générer des aperçus financiers (21% supplémentaires prévoient de déployer ce type de fonction dans les 12 prochains mois). Un tiers d'entre eux misent également sur la technologie pour obtenir des données ou analyses en temps réel. Mais ils ne sont - paradoxalement - que 22% à exploiter déjà l'IA pour supprimer des tâches manuelles. Et ce, alors que 45% des DAF français se plaignent que leur département est handicapé par un trop grand nombre de tâches manuelles, laissant trop peu de place à la réflexion stratégique.
Pour son étude, Pleo a mandaté le cabinet Sapio Research qui a interrogé 3 250 décideurs travaillant au sein de départements financiers d'entreprises en France, en Allemagne, au Danemark, en Espagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Suède. Les entretiens ont été conduits en ligne en décembre 2024 et janvier 2025.
Article rédigé par

Reynald Fléchaux, Rédacteur en chef CIO
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