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Les clients SAP sont à la peine avec leur migration S/4 Hana

Les clients SAP sont à la peine avec leur migration S/4 Hana
Sur le campus de SAP à Walldorf, en Allemagne. L’éditeur pousse sa base installée à migrer vers S/4 Hana, et plus particulièrement vers ses déclinaisons en cloud public. (Photo : SAP SE / Stephan Daub)

Selon une étude du cabinet Horváth, plus de 60 % des entreprises connaissent des écarts de budget, de calendrier et des problèmes de qualité lors de leur migration vers S/4 Hana.

PublicitéLes entreprises utilisatrices de SAP sont prises par le temps. La migration vers S/4 Hana doit être achevée d'ici à 2030, et encore, à condition d'opter pour la maintenance étendue de trois ans prévue par SAP au-delà de la fin de vie du support standard, à la fin de 2027.

Bien que cela puisse sembler une préoccupation lointaine, les entreprises qui travaillent actuellement à une transition vers S/4 Hana, même celles qui ont un niveau élevé de maturité en matière de projets IT, trouvent le voyage difficile. Une étude récente du cabinet de conseil en management allemand Horváth montre que les retards dans les dates de mise en production sont la règle plutôt que l'exception.

Des dépassements budgétaires importants dans 40% des cas

Selon l'étude, les projets prennent en moyenne 30% de temps en plus que ce qui était prévu à l'origine. Seuls 8% des entreprises qui ont achevé la transition vers S/4 Hana l'ont fait dans les délais attendus. Sur les 200 entreprises interrogées par Horváth, seules 37 ont, à date, achevé cette migration vers la nouvelle génération d'ERP du premier éditeur européen ; la majorité (57%) étant encore à mi-chemin de cette transformation.

Parallèlement, dans plus de six cas sur dix, le budget prévu pour la migration a été dépassé. Et, selon l'étude, ces dépassements sont significatifs dans un quart des migrations, importants dans 40 % des cas.

Près des deux tiers (65%) des entreprises ont également identifié des lacunes liées à la qualité, qualifiées de graves à très graves, après avoir achevé la migration. Les principales raisons invoquées sont les suivantes :
- Extension de la portée du projet au cours de la migration ;
- Faiblesses dans la gestion du projet ;
- Sous-estimation des phases de test et de migration des données ;
- Boucles de révision des concepts et des processus ;
- Problèmes de prise de décision.

Erreurs d'appréciation

Selon Christian Daxböck, directeur de l'étude et associé au sein du cabinet Horváth, de nombreux problèmes rencontrés lors de ces transitions trouvent leur origine dans une mauvaise configuration des projets. Leur complexité et les ressources nécessaires sont fréquemment sous-estimées, et les entreprises tendent à surestimer leurs compétences en la matière. « Cette erreur est à l'origine des écarts considérables entre le plan et les résultats obtenus », explique-t-il.

Un autre problème, selon Christian Daxböck, concerne l'établissement des priorités : trop d'objectifs sont considérés comme d'égale importance et devraient donc, idéalement, être traités simultanément. Ce qui s'avère souvent impossible. Une autre conséquence d'une gestion de projet inadéquate.

Cette inadaptation de la gestion de projets aux enjeux réels se reflète également dans les réponses des participants. Selon eux, les plus grands défis d'un projet de migration vers S/4 Hana sont :
- Le manque d'intégration de l'IT dans l'ensemble du projet (cité par 28% des répondants) ;
- Des processus mal définis (24%) ;
- Un manque de connaissances ou de documentation sur les systèmes et interfaces tiers (23%) ;
- Un manque de réflexion intégrée globale (22%) ;
- Un manque de compréhension des responsabilités et tâches des uns et des autres (21%) ;
- Un manque de ressources (20%) ;
- L'affectation d'un chef de projet mal adapté (20%).

PublicitéAvec le recul, près de la moitié des personnes interrogées (46%) rallongeraient la durée du projet par rapport à leurs estimations initiales. Plus de 40% augmenteraient le budget dès le départ et 30% réduiraient la portée du projet.

Peu d'intérêt pour le cloud

Notons aussi que plus de deux tiers des entreprises interrogées poursuivent une approche spécifique, centrée sur leurs besoins, et préfèrent les options d'hébergement en cloud privé (48%) ou sur site (19%). Seuls un peu moins de 30% des organisations suivent la norme établie par SAP et ont choisi le cloud public comme option d'hébergement.

À lire également :
- Migration vers S/4 Hana : la base installée SAP traîne des pieds

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