Les Armées passent commande de 150 000 licences Oodrive supplémentaires
Pour son système de partage de fichiers, le ministère de la Défense standardise ses usages sur la solution du Français Oodrive.
PublicitéDéjà utilisateur de la solution de partage de fichiers Oodrive Work depuis 2014, le ministère des Armées étend significativement le contrat passé avec la société française. La Dirisi, Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'informations de la Défense, passe en effet commande de 150 000 licences supplémentaires de cette solution de partage sécurisé de fichiers. Testé avec 4 000 licences à partir de 2014, celle-ci avait été étendu à 50 000 utilisateurs en 2020, au moment où la crise du Covid faisait exploser les besoins.
Le projet, appelé Défense Drive en interne, touche donc désormais une large part des effectifs du ministère (250 000 personnes). Et peut s'appuyer sur une infrastructure stabilisée depuis début 2020, assure Oodrive dans un communiqué. Le Défense Drive sert des besoins variés, allant de la sauvegarde des photos et vidéos issues des smartphones des personnels sur le terrain à la synchronisation des répertoires des postes de travail.
Virage de Microsoft vers le SaaS : un « risque » pour la Défense
Cette montée en puissance graduelle d'Oodrive sur le collaboratif correspond à la remise en cause du contrat liant directement le ministère des Armées à Microsoft. Baptisé Open Bar, car il autorisait la Défense à piocher dans le catalogue de l'éditeur contre un prix forfaitaire (100 euros HT par poste de travail), celui-ci a été remplacé par une convention déléguant les commandes de licences à l'Ugap, la centrale d'achat publique.
En début d'année, un rapport de deux députés (Anne Le Hénanff et Frédéric Mathieu) portant sur les défis de la cyberdéfense s'inquiétait toutefois encore de la dépendance du ministère aux technologies de Microsoft. Voyant dans le virage de l'éditeur américain vers le SaaS « le risque d'une réduction graduelle de la capacité du ministère des Armées à exploiter en propre des réseaux basés sur des technologies Microsoft ». La percée d'Oodrive peut également être interprétée comme une volonté de la Dirisi de minimiser ce risque.
Article rédigé par
Reynald Fléchaux, Rédacteur en chef CIO
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