Les agents à base d'IA n'ont pas encore la confiance des salariés
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Encore embryonnaire, l'IA agentique est accueillie plutôt positivement par les salariés. Mais ceux-ci attendent des progrès de la technologie en matière de fiabilité et de transparence.
PublicitéSelon une étude de YouGov, menée pour le compte de l'éditeur de logiciels Pega, 57% des salariés américains et britanniques se disent disposés à utiliser les agents d'IA dans le cadre de leur travail. Toutefois une partie significative d'entre eux s'inquiète de la fiabilité, de la précision et de la transparence de la technologie.
Principal point d'inquiétude, l'absence d'intuition et d'intelligence émotionnelle des IA, citée par près d'un salarié sur deux. Pas moins de quatre sur dix se disent également mal à l'aise lorsqu'ils doivent soumettre un travail généré par cette technologie. Et un tiers des 2100 cols blancs interrogés estiment que la qualité des productions des IA reste inférieure à ce qu'eux-mêmes sont en mesure de faire. Ces salariés expliquent que la technologie doit progresser en précision et fiabilité (à 42%), qu'ils doivent être mieux formés à son usage (à 39%) et que la transparence des décisions prises par les IA doit s'accroître (à 33%).
L'IA agentique encore peu déployée
Sécuriser la surface d'attaque que va créer ces agents représente un autre obstacle pour les entreprises. Selon le cabinet Gartner, les agents sont susceptibles de devenir des cibles privilégiées pour les acteurs de la menace, d'où la nécessité de renforcer les mesures de sécurité avant d'introduire des agents dans les processus existants. Au cours des trois prochaines années, Gartner prévoit que l'abus d'agents d'IA sera responsable d'une brèche sur quatre dans les entreprises.
L'IA agentique en est encore à ses balbutiements, peu d'entreprises ayant mis en service des architectures de ce type. En France, c'est notamment le cas de Veolia, qui a enrichi son application de GenAI existante de fonctions agentiques permettant d'interroger des bases de données (via des conversions de textes en requêtes SQL) ou des applications (via des appels API). Une approche qui est déjà utilisée par plusieurs équipes de Veolia, celles-ci ayant construit des applications de ce type sur la base d'un formulaire en six étapes.
Les jeunes inquiets pour leur emploi
Si les salariés ont besoin d'être rassurés sur un certain nombre de lacunes actuelles de l'IA, ils demeurent assez positifs quant aux conséquences de cette technologie sur leur travail. 46% des personnes interrogées dans le cadre de l'étude Pega pensent que l'IA aura un impact positif sur cet aspect de leur vie au cours des cinq prochaines années, tandis que 13 % seulement anticipent des effets négatifs. Les autres répondants sont neutres ou incertains quant à l'impact de l'IA sur leur quotidien au bureau. Un résultat qui semble très positif au regard d'un autre sondage de YouGov, mené fin novembre et début décembre 2024. Au sein de ce dernier, 28% des salariés aux Etats-Unis craignaient plus ou moins de voir leur emploi menacé par l'IA. Une proportion qui atteint même les 38% chez les moins de 30 ans.
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Reynald Fléchaux, Rédacteur en chef CIO
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