Le serpent de mer de la Gestion de Projet 2.0
77% des internautes français se rendent quotidiennement sur les réseaux sociaux : le web 2.0 est partout. A-t-il également sa place dans le management de projet, et comment l'utiliser dans ce cadre ?
PublicitéLe mot est à la mode et fait la recette de nombreuses SSII : le web 2.0. Il a converti en quelques années plusieurs milliards d'internautes, et c'est à leur suite que tous les secteurs s'y tournent. De la banque à l'énergie, les entreprises développent des moyens innovants pour mieux communiquer avec leurs clients mais aussi avec leurs salariés.
Derrière ce « mot-valise » émerge régulièrement l'idée de gestion de projet 2.0. Au-delà d'un simple mot-clé vendeur, comment inclure de manière efficace ce concept dans la gestion de projet ?
Les mécanismes de base
La gestion de projet 2.0 est une démarche collaborative qui permet le bon déroulement d'un projet en se basant sur la nouvelle génération d'outils informatiques (réseaux sociaux, messageries instantanées, outils collaboratifs, ...). Derrière ce mot sentencieux ne se cacherait donc qu'une boite à outils au service d'une théorie vieillissante ? Non, car ici la forme sert le fond.
En effet, ces outils participatifs permettent de placer la collaboration au coeur de toutes les phases du projet. Le chef de projet, traditionnel « chef d'orchestre » donnant la mesure aux différents participants, voit son rôle réduit à celui de coordinateur. Il n'est plus l'instigateur des différentes tâches : il cadre le projet en amont, met à disposition les outils et centralise les contributions. Les membres de l'équipe participent aux estimations, et s'auto-organisent au niveau des tâches : une responsabilisation aux effets positifs sur l'organisation mais aussi sur la motivation.
De la gestion de projet 2.0 à la communication numérique
En France, chaque semaine, 45% des travailleurs contribuent simultanément à au moins deux projets. Favorisant leur efficacité, la gestion de projet 2.0 s'installe progressivement dans les entreprises, qui développent de plus en plus de wikis, intranets collaboratifs et espaces de travail partagés pour leurs employés. Révélateur de cette croissance, les projets RSE (Réseau Social d'Entreprise) fleurissent: de 2011 à 2015, le taux de croissance moyen du marché est estimé à 10%.
Ces nouveaux espaces de travail mettent l'accent sur le décloisonnement des tâches : les acteurs ne travaillent plus en silo avec pour seul interlocuteur le chef de projet, mais participent à chaque étape du cycle de vie du projet.
Une hyper-communication qui fait la part belle aux espaces web ouverts, où chacun peut participer. Il existe à peu près autant de logiciels que de besoins : des outils comme Basecamp pour le partage des tâches, des wikis pour la mise en place d'une documentation projet, des messageries instantanées comme Sametime ou Communicator pour permettre aux acteurs d'interagir simplement ensemble, etc.
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Tuer l'e-mail
Dans la ligne de mire de ces différents outils : la boite mail, et sa liste de courriels non lus.
Si 89 milliards d'e-mails ont été échangés en 2012, ce nombre risque d'augmenter de 13% par an jusqu'à 2016.
Un débordement qui favorise le travail isolé et la déperdition d'informations. D'après une étude du cabinet McKinsey, la gestion des mails prend chaque semaine 13 heures aux employés, soit près d'un tiers du temps de travail des cadres.
Les outils de gestion de projets 2.0 permettent en effet le contournement de la sacro-sainte boite mail, tout en favorisant la communication entre les membres. Mais si aujourd'hui la gestion de projet 2.0 est principalement synonyme de communication numérique, le défi de demain sera d'interfacer ces logiciels web avec une infrastructure mobile qui prend progressivement le pas dans les entreprises.
Article rédigé par
Guilhem de Vasselot, Consultant mc²i Groupe
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