Le SaaS séduit les tout petits, les gros et le secteur public
La dernière étude du cabinet Markess fait le point sur l'adoption du modèle SaaS par les entreprises et administrations.
PublicitéLe cabinet Markess International s'était intéressé une première fois au SaaS (Software As A Service, logiciels hébergés en service à la demande) en 2006 et il vient de réaliser une nouvelle étude sur le sujet. Entre les deux éditions, le progrès du SaaS est indéniable même si la généralisation n'est pas encore pour demain. Ainsi, aujourd'hui, 61% des répondants déclarent utiliser des solutions de type SaaS, 23% savent qu'ils ne le font pas et 16% ignorent si ce mode est utilisé effectivement dans leur entreprise. Mais il y a une grande différence entre les profils d'adoptant : les organisations recourant au SaaS sont soit petites (moins de 99 employés), soit grandes (plus de 2000 employés) mais les structures moyennes sont sous-utilisatrices. En moyenne, il y a environ 2,5 applications en mode SaaS dans les organisations interrogées. De 2006 à 2009, le marché du SaaS a crû de 18%, passant de 1,5 milliard d'euros à 1,75. Une nouvelle croissance de 10% est attendue d'ici 2010. Le secteur public est particulier dans son approche puisque son usage majeur concerne les plates-formes de marchés publics dématérialisés. Au delà, le principal usage du modèle SaaS est dans la communication d'entreprise (messagerie, agenda partagé, conférence web, gestion de projets...) pour 38% des répondants, avec une croissance attendue de 12% d'ici 2010, c'est à dire dans un an. Les créneaux les plus dynamiques demeurent cependant la GRH (e-paye, e-recrutement...), avec 31% d'utilisateurs et 18% de croissance attendue, et la gestion des relations clients (21% d'utilisateurs et +22% de croissance attendue). Pendant la crise, des croissances à deux chiffres Les logiciels et services employés appartiennent à plusieurs catégories majeures avec, au premier chef, le stockage et la sauvegarde (18%, +10%) suivis des services « 2,0 » (réseau social, blog, wiki... 17%, +13%) et de la sécurité (16%, +6%). Par contre, le PGI semble rester trop complexe à mettre en oeuvre de cette façon. Même si le SaaS est par définition en dehors de l'entreprise, le DSI est cependant dans les deux tiers des cas un valideur technique de la solution et donne une aide au choix des produits proposés. Ce sont également les deux tiers des répondants qui estiment qu'une part croissante de leur budget sera consacré au SaaS contre 7% qui pensent que le budget va baisser. Dans ce dernier cas, selon Markess International, le SaaS n'est pas réellement réduit mais peut rester à périmètre constant avec une négociation tarifaire ou bien subir les réductions de personnels et donc de nombre d'utilisateurs, base essentielle du coût du SaaS. Si le retour sur investissement rapide, la facilité d'accès et la possibilité de développer le travail nomade ou multi-sites sont des motivations à basculer en mode SaaS pour la plupart des répondants, ceux ayant déjà opté pour au moins un applicatif SaaS ajoutent l'amélioration de la productivité et du partage collaboratif. Ceux qui résistent aux sirènes du SaaS sont plutôt séduits pas l'absence d'investissement initial en licences et dans la possibilité induite de pouvoir déployer aisément de nombreux produits, même quand les ressources informatiques internes sont limitées. A l'inverse, le principal frein pour l'adoption du SaaS reste la double crainte de la confidentialité et de la disponibilité en tous temps des données et applications. Une autre difficulté est visiblement la difficulté de bien comprendre et même de connaître les offres présentes sur le marché, signe qu'il manque des consultants spécialisés sur le créneau. Le prestataire prioritairement contacté lorsqu'une organisation cherche une offre de type SaaS reste en premier lieu un éditeur classique ayant développé une offre de ce type (38% des répondants) et en second lieu des pure players du type de Salesforce (30%). Enfin, c'est généralement à l'occasion d'une migration applicative que le modèle SaaS est envisagé, parmi les alternatives.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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