Management

Le retour au monde d'avant refusé par les salariés

Le retour au monde d'avant refusé par les salariés
Une majorité de salariés n’envisage pas d’abandonner le télétravail.

Une étude réalisée pour Okta confirme une évidence : le monde d'après la crise sanitaire ne pourra pas être un retour à la situation antérieure. Le télétravail est désormais une nécessité managériale.

PublicitéLa crise sanitaire a obligé à une bascule générale et brutale en télétravail. Si un retour au bureau a constitué un soulagement face à l'isolement, cela ne signifie pas que les collaborateurs veulent renoncer totalement à la qualité de vie associée au télétravail. La deuxième édition de l'étude « Futur du travail » réalisée pour Okta vient ainsi pointer une nouvelle fois cette évidence : le retour à la situation antérieure est inenvisageable, même si 21 % des répondants confirment que leur employeur n'a fait aucune proposition pour aller dans ce sens. Le travail ubiquitaire devient ainsi une nécessité managériale : chacun veut pouvoir travailler là où il souhaite. 71 % des répondants voudraient même rendre illégale l'obligation du travail 100 % présentiel.

Le télétravail devient une exigence

Le télétravail exclusif n'est ainsi souhaité que par 15 % des Français travaillant dans un bureau mais 32 % veulent un travail hybride bureau/télétravail. 21 % seulement souhaitent un retour permanent au bureau (contre 33 % en 2020). Le télétravail est aussi une occasion de changer de lieu. Même si les générations les plus âgées sont, de ce point de vue, plus conservatrices, 82% des employés de bureau français choisiraient de rester là où ils se trouvent si on leur donnait le choix, 53% s'estimant satisfaits de leur espace de vie, 37% souhaitant rester près de leur famille. Mais, entre 45 et 54 ans, le taux monte à 91 % et, après 55 ans, à 87 %, alors que 85 % des 35-44 ans voudraient vivre ailleurs. En moyenne, 14% seraient prêts à déménager ailleurs dans leur pays et 4% à l'étranger.

La collaboration asynchrone, c'est à dire le fait de ne pas forcément travailler en même temps que ses collègues en raisons d'horaires différenciés, est un concept inconnu pour 33 % des Français interrogés mais, en cas de possibilité, serait le choix de 51 %. Même si 33 % n'envisagent pas de recourir à des horaires différents des horaires classiques, 59% des répondants français estiment que la possibilité de définir leurs propres horaires les aiderait à adapter leur travail à leur vie personnelle. 36 % d'entre eux pourraient passer plus de temps avec leurs amis et familles et un tiers (31%) déclarent également se sentir plus productifs en dehors des horaires de bureau de 9h à 17h.

La limite des outils

Le recours à la webconférence est cependant une des claires limites posées. Ainsi, seuls 9% des répondants français allument leur caméra pendant l'intégralité de leurs réunions, la majorité (43%) préférant la désactiver de temps en temps. Cela permet à 15% d'effectuer plusieurs tâches en même temps pendant les réunions. Notons que le flou induit entre temps personnel et temps professionnel fait que 19% des répondants français estiment que les appels vidéo envahissent leur vie privée, 13 % s'estimant incités par leur hiérarchie pour allumer leur caméra pendant les vidéoconférences.

PublicitéCôté outils, si 29 % ont exclusivement recours à des outils on premise, 33 % doutent des capacités de leurs outils actuels à permettre le télétravail. 10 % sont certains que le travail distant est impossible pour eux en gardant un niveau correct de cybersécurité, sachant que 54 % sont à l'inverse confiants. En matière de sécurité d'accès, l'identification multifactorielle reste assez marginale (14 % d'utilisateurs) alors que 32 % n'utilisent que des mots de passe.

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