Stratégie
Le numérique d'État toujours plus au service des agents et des citoyens
Nadi Bou Hanna, directeur de la DINUM (Direction Interministérielle du Numérique), a tiré un bilan de l’action de la DOSI groupe de l’État.
Après un peu plus d'un an du programme Tech.gouv, le directeur de la DINUM, Nadi Bou Hanna, en a tiré un bilan, notamment en lien avec le Covid-19.
La Direction Interministérielle du Numérique (DINUM) a été constituée il y a un peu plus d'un an comme évolution de la DINSIC (Direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication de l'État) et sa direction confiée à Nadi Bou Hanna. Cette « DOSI groupe de l'Etat » a trois missions...
« Il n'y aura pas de migration vers Office365 »
« Il faut être pragmatique et non pas dogmatique » a répété Nadi Bou Hanna, directeur de la DINUM. De fait, même si la maîtrise du SI est un leitmotiv de la DINUM, Nadi Bou Hanna a été obligé de reconnaître que Microsoft est le premier fournisseur numérique de l'État avec des produits emblématiques tels que la suite Office ou Exchange en versions on premise. Des solutions alternatives à Office telles que Libre Office sont déployées ici ou là (au Ministère de l'Intérieur, à la DGFiP, à la Gendarmerie...). Il existe depuis quelques années une Messagerie Collaborative d'État (MCE). Et, pour la messagerie instantanée Tchap, l'État n'a pas hésité à investir sur une application open-source pour la mettre au niveau de ses exigences. Une messagerie opérée de façon mutualisée en interministériel est également envisagée. Comme c'est rappelé ci-dessus, l'adoption d'un cloud maîtrisé (pour ne plus dire « souverain ») est d'actualité. Et il n'est pas question d'accepter aveuglément une migration vers des clouds d'éditeurs américains sous la pression commerciale de ceux-ci. Nadi Bou Hanna a tranché : « nous avons fait un choix clair et il n'y aura pas [dans les administrations] de migration vers Office365 ». L'État pourrait-il refaire avec la bureautique ce qu'il a fait pour Tchap, investissant pour mettre au niveau de ses exigences Libre Office (dont une version en ligne existe) ou d'autres solutions ? Pour le partage documentaire (projets Resana , Osmose...), des solutions open-source, éditées par des PME européennes, ont déjà été adaptées. Mais, pour la bureautique et la messagerie, cela ne semble pas au goût du jour. « Nous misons plutôt sur une diversité des offres, sans exclure Microsoft, mais en acceptant aussi des solutions d'autres éditeurs ou en adoptant des solutions souveraines. »Sur le même sujet - 31 Octobre 2019 : Nadi Bou Hanna (directeur de la DINUM) : « Notre mission est de transformer les usages en activant les leviers du numérique » - 10 Juillet 2020 : Les grands projets IT de l'État subissent toujours des dérives - 19 Mai 2020 : Charlotte Cador (CM DINUM) : « nous voulons valoriser les expertises internes plutôt que de recourir à de la prestation »
Article rédigé par
Bertrand Lemaire , Rédacteur en chef de CIO
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