Le mug RFID se fait une place en entreprise
Conçu pour les chaînes de restauration, le mug RFID n'y a pas rencontré le succès. Mais une relance via les entreprises s'amorce.
PublicitéQuand Smug a lancé son mug RFID, il n'y voyait que l'occasion d'accélérer et d'optimiser les relations clients dans des chaînes de restauration rapide comme Starbucks. Le principe était simple : le mug personnel était reconnu par la caisse, entraînant la commande habituelle et le paiement sur le compte du client ainsi identifié par son mug sans avoir à sortir une carte de crédit ou de la monnaie. Mais, à ce jour, aucune chaîne n'a été séduite. A l'inverse, une nouvelle clientèle est apparue : les entreprises.
« Tout a commencé par une dispute au Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail » se souvient Edith Cushing, DRH du cabinet de conseil international en organisation Crimson Peak et Associés. En effet, de nombreux collaborateurs « oubliaient » leurs tasses dans l'évier de la cuisine après avoir pris un café. Les collègues les plus dévoués faisaient alors la vaisselle lorsqu'ils le pouvaient. Mais, parfois, les tasses restaient plusieurs jours au point que le sucre restant dans des fonds de café moisissait, mettant en danger la santé des collaborateurs.
Un projet soutenu par la direction générale
Le directeur général, Thomas Sharpe, a décidé de prendre le taureau par les cornes. Malgré de multiples rappels sur l'intranet de la société, les coupables ne parvenaient pas à être identifiés. C'est alors qu'il s'est souvenu de Smug. En couplant les cartes d'accès, les mugs mis à disposition des salariés dotés de puces RFID, une antenne dans l'armoire de rangement, une autre antenne à côté de l'évier et enfin une application ad hoc développée en Java, le problème a été résolu.
L'application repère lorsqu'un collaborateur s'approche de l'armoire de rangement. Celui-ci est identifié par sa carte d'accès aux locaux du cabinet, elle-même RFID. S'il se saisit d'une tasse qu'il sort de l'armoire, celle-ci est associée au collaborateur par l'application. Dès lors, si la tasse est abandonnée dans l'évier, qu'elle est signalée comme rangée sale sur l'intranet ou qu'elle n'est pas rangée dans l'armoire dans un délai de deux heures, le collaborateur fautif reçoit un rappel par e-mail toutes les heures jusqu'à règlement du problème. Si l'incident n'est pas réglé à partir de 23 heures, c'est un appel téléphonique par automate qui prend alors le relais. Le lendemain, dès six heures, l'application commence à publier des rappels sur tous les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Linkedin...) en mentionnant le nom du coupable. Le process stoppe lorsque la tasse du collaborateur est rangée propre. Enfin, chaque mois, un récapitulatif nominatif automatique des incidents, avec durée de résolution, est envoyé par mail à tous les collaborateurs et affiché sur la homepage de l'intranet.
Crimson Peak et Associés a pu constater que les incidents ont cessé dans les deux jours, même si certains collaborateurs ont eu du mal à dormir la première nuit. De ce fait, le cabinet a décidé d'éditer l'application et de la proposer dans le cadre de ses prestations de conseil et d'organisation.
Article rédigé par
Laurent Mavallet, Journaliste
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