Le Ministère des Armées créé l'Agence du numérique de défense pour mener ses projets
A côté de la DGNum et de la DIRISI apparaîtra début 2021 un nouvel acteur au Ministère des Armées, l'AND (Agence du numérique de défense), rattachée à la DGA.
PublicitéLe 1er décembre 2020, la ministre des armées Florence Parly a annoncé la création de l'AND (Agence du numérique de défense). Celle-ci naîtra effectivement début 2021 et sera hiérarchiquement rattachée au Délégué général pour l'armement (DGA). L'AND vient compléter un dispositif comprenant déjà deux autres acteurs : le plus ancien est la DIRISI (Direction Interarmées des Réseaux d'Infrastructure et des SI de la Défense) et le plus proche de la ministre la DGNum (Direction Générale du Numérique). Une autre agence est en interactions avec ces deux acteurs mais en ayant une mission plus prospective et surtout pas spécifiquement numérique : l'AID (Agence de l'Innovation de Défense). A cela s'ajoute bien sûr le Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER), rattaché à l'Etat-Major des Forces Armées dans une logique opérationnelle dans la cyber-guerre mais qui a également un rôle en matière de cybersécurité du ministère.
Les rôles sont répartis entre chacun de ces acteurs. La DGNum, rattachée directement à la ministre, a un rôle stratégique, de pilotage et de coordination. Le rôle de la DIRISI a été précisé par Dominique Luzeaux lors de sa récente interview : elle « est l'opérateur IT du Ministère des Armées. La DIRISI opère des réseaux, des applications et toutes les infrastructures du SI. En tant qu'opérateur, elle administre et exploite, ce qui signifie qu'elle garantit le bon fonctionnement de l'IT au service des forces comme des services, et elle est également acheteur IT pour le Ministère ainsi que pour certains contrats interministériels. »
L'AND, elle, va être un office en charge de la maîtrise d'ouvrage déléguée, interlocuteur unique des métiers, pour mener les projets de A à Z sur l'ensemble du cycle de vie : conception, réalisation, déploiement et retrait. Son rattachement à la DGA peut interroger, celle-ci étant en charge des programmes d'armement : elle s'occupe donc déjà notamment de l'informatique embarquée dans les missiles, les avions, les navires, etc. Mais, si, jusqu'à présent, la DGA ne s'occupait pas des projets applicatifs métiers ou transverses, elle hébergeait également une cellule en charge d'un « socle d'infostructure ». Cette cellule serait le précurseur de la nouvelle AND. La débâcle du programme de paye Louvois a laissé un profond traumatisme au ministère et on peut donc gager qu'il s'agit là d'une forme de réponse opérationnelle après la réponse stratégique de la DGNum.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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