Le groupe l'hôpital Nord-Ouest de Villefranche sur Saône revigore son stockage

Face à un système de stockage vieillissant, l'hôpital Nord-Ouest Villefranche a migré vers une solution NetApp 100% flash. Installée rapidement, les bénéfices ont été immédiats.
PublicitéLe monde hospitalier est en pleine mutation et le CH de Villefranche sur Saône n'échappe pas à cette tendance. Etablissement support du Groupement Hospitalier de Territoire Rhône Nord Beaujolais (5 établissements regroupés sous la marque l'hôpital Nord-Ouest et 3 autres hôpitaux en direction autonome), il est le pivot en matière IT. « Depuis 2 ans, nous sommes en train de réaliser dans le cadre de la Loi Touraine la convergence des SI, des applicatifs pour l'ensemble des établissements », explique Nasser Amini, DOSI de l'hôpital Nord-Ouest. D'où la nécessité de pouvoir répondre au niveau des infrastructures à des exigences de performances, de réactivité et de disponibilité. Une réflexion a notamment été menée sur le stockage.
Un débat qui a eu un coup d'accélérateur en décembre 2016 quand l'hôpital a dû faire face à une panne du système de stockage. « Nous avons basculé en mode dégradé, mais cela a engendré des temps d'attente pour les patients pouvant aller jusqu'à 7 heures aux urgences. Cela nous a ouvert les yeux », se souvient Nasser Amini. Le système de stockage, basé sur du HP P2000 de 40 To non répliqué, était à bout de souffle. « Le SI ne répondait plus aux métiers », reconnait le dirigeant. Suite à cette crise, un appel d'offres a été lancé pour changer le système de stockage.
Un système full SSD et redondé
« L'objectif était de travailler sur notre infrastructure en nous projetant dans les 10 à 15 prochaines années. Elle doit prendre en compte les orientations du plan santé 2022 prônant une ouverture vers la médecine de ville et d'autres partenaires (privé et privé non lucratif) », poursuit Nasser Amini. Trois soumissionnaires ont répondu à l'appel d'offres avec différentes solutions : des systèmes hybrides et totalement SSD. C'est cette deuxième solution qui a été retenue et en particulier l'offre proposée par NetApp et MGM solutions (SSII fondée en 2013 et basée à Bron). Techniquement, l'hôpital du Nord-Ouest a basculé sur une solution MetroCluster 2 noeuds SSD d'une capacité de 200 To répliquée sur deux salles avec un taux de déduplication de 2 :1. Le coeur de réseau du stockage est assuré par des équipements Cisco avec une bande passante s'adaptant aux besoins.
En termes de capacité, Nasser Amini aurait-il vu grand ? Il a en tout cas parié sur l'avenir et les derniers évènements lui donnent raison. Le stockage de l'imagerie médicale qui était sur un support dédié va prochainement migrer sur la récente infrastructure de stockage. Cela représente une forte volumétrie (35 millions d'images par an représentant environ 5 To annuel). Avec l'historique, l'imagerie médicale devrait consommer environ 30 To du nouveau système. « Nous regardons pour sauvegarder les images sur des supports moins chers », avoue le DOSI.
PublicitéPerformances au rendez-vous et le regard vers l'hyperconvergence
Parmi les critères de l'appel d'offres, la rapidité d'installation était importante. Le groupe hospitalier ne voulait pas revivre la crise de décembre 2016 et a donc mis la pression sur les prestataires pour délivrer rapidement. Chose faite, car l'intégration s'est déroulée en 3 mois. MGM Solutions avoue qu'en préparant l'appel d'offres, il avait tablé sur une volumétrie de 100 To qui à l'arrivée a doublé. Pas de problème d'approvisionnement néanmoins.
Après l'installation, les premiers retours sont très positifs. « La performance est au rendez-vous, le temps passé pour la prise en charge patient/visiteur a par exemple été fortement amélioré », constate Nasser Amini. Par ailleurs, la simplicité d'administration, d'accès et de configuration ont été appréciées. Le DOSI voit aussi son infrastructure stockage opérationnelle pour accueillir les autres établissements du groupe hospitalier de territoire, mais aussi assurer l'ouverture vers l'extérieur à travers les partenaires et surtout la médecine de ville. Il salue l'accompagnement des équipes de MGM solutions qui étaient déjà présentes lors de la crise de décembre 2016. Et pour l'avenir ? « l'hyperconvergence est un sujet que l'on regarde de près », assure Nasser Amini. A suivre...
Article rédigé par

Jacques Cheminat, Rédacteur en chef LMI
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