Management

Le DMP a besoin d'être soigné

Le Dossier Médical Personnel, serpent de mer accumulant les retards, est l'objet d'un rapport parlementaire visant à sa redynamisation.

PublicitéLe député du Loiret Jean-Pierre Door a récemment présenté un rapport parlementaire sur le DMP (Dossier Médical Personnel). Le Conseil National de l'Ordre des Médecins a réagi dans un sens très conservateur. Pourtant, le DMP est très attendu pour favoriser la qualité des soins, bien plus que pour limiter de manière très aléatoire les dépenses de santé, contrairement à ce que Philippe Douste-Blazy avait suggéré lors de son passage au Ministère de la Santé. Certes, les doublons d'examens et de consultations existent et pourraient être en partie supprimés grâce au DMP mais la vraie source de progrès réside dans l'élimination des traitements incompatibles ou une meilleure adéquation des thérapies au terrain du patient. Parmi les propositions du rapport parlementaire, certaines concernent le pilotage et la gouvernance du projet (associer la Haute Autorité de Santé, consolider à partir de l'existant expérimental...), d'autres la stratégie technique (privilégier le stockage centralisé des données et non le stockage réparti avec index central, organiser l'infrastructure autour du portail unique...). De son côté, le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) s'inquiète surtout d'être mis sur la touche dans le débat concernant le DMP alors qu'il se veut le représentant officiel des thérapeutes. Il publie dans son communiqué huit revendications qui manifestent une réticence certaine face au DMP. Pour le CNOM, les préoccupations des médecins doivent être au centre de la définition du DMP et non pas les besoins ou requêtes du patient. Le soucis permanent qui transparait dans tout leur communiqué est celui de la confidentialité et de la sécurité. Cette préoccupation légitime justifie cependant parfois des choix techniques discutables (comme la localisation des dossiers de chaque patient le plus localement possible). La fédération de fournisseurs LESISS (Les Entreprises des Systèmes d'Information Sanitaires et Sociaux) en a profité pour exprimer son souhait de mieux collaborer avec le CNOM en tentant au passage de le rassurer sur la fiabilité technique des offres. Un point de consensus semble cependant résider dans la nécessité d'adopter un identifiant unique pour chaque patient qui soit différent du numéro de sécurité sociale.

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