Le digital aux commandes du terminal combiné rail-route d'Open Modal
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Le groupe de transport rail-route Open Modal a inauguré fin janvier, près de Marseille, un terminal de transbordement de conteneurs. Équipes de technologies inspirées du maritime, le site est aussi doté d'un SI intégré pour l'optimisation des flux.
PublicitéL'entreprise de transport rail-route Open Modal a inauguré le 31 janvier son de transbordement rail-route Terminal Ouest Provence (TOP), stratégiquement installé sur les communes de Grans et Miramas (Bouches-du-Rhône), à proximité du Grand Port Maritime de Marseille et à la croisée de 4 grands corridors ferroviaires desservant l'Europe.
Construit sur un site de 14 ha, emplacement d'un ancien verger, le terminal est composé de deux cours de manutention dont une avec deux portiques à pilotage déporté et une avec deux véhicules de manutention de conteneurs. Il est doté de quatre voies ferroviaires pour traiter simultanément quatre trains d'une longueur de 850 mètres et d'un espace de stockage de 10 000 m2. Une configuration inspirée des techniques les plus en pointe dans le transport multimodal, celles du monde maritime, comme l'explique le PDG fondateur du groupe, Jean-Claude Brunier. Mis progressivement en service depuis avril 2024, le TOP d'Open Modal devrait au moins atteindre son objectif de transfert de 68 000 UTI (unités de transport intermodal : conteneurs, caisses mobiles, semi-remorques) par an.
Un SI pour aider à planifier
Dès 1973, lorsqu'il reprend l'entreprise familiale née 30 ans plus tôt, Jean-Claude Brunier veut passer du transport routier au combiné rail-route. Aujourd'hui, le groupe est composé de quatre entreprises afin « d'intégrer l'ensemble de la chaîne et obtenir la qualité de service que demande ce marché » : une société de transport routier spécialiste de la combinaison rail-route, un opérateur du service de terminal à terminal, un gestionnaire de terminaux et un opérateur de fret ferroviaire.
« Le terminal n'est pas autonome, mais nous avançons dans l'intégration de l'ensemble », explique le PDG d'Open Modal, Jean-Claude Brunier. (Photo : Open Modal)
Open Modal a également doté son site d'un SI pour une semi-automatisation des équipements et des flux, et surtout, pour répondre aux exigences d'un modèle contraint, celui du combiné rail-route et aux enjeux business associés, qui sont exigeants. « Dans le monde du transport, nous devons la plupart du temps répondre aux commandes de nos clients en 24 heures », rappelle Jean-Claude Brunier PDG. S'il est difficile, voire impossible d'établir des prévisions de charge, il est indispensable de planifier et d'optimiser. Un constat qui s'applique au nouveau terminal du groupe.
Un pilotage déporté et semi-automatisé des portiques
Le PDG du groupe, un centralien qui a débuté sa carrière dans l'informatique, a rapidement équipé l'entreprise d'un TMS. C'est une des 4 briques utilisées sur le nouveau terminal. Celui-ci est connecté à un TOS (terminal operating system), qui gère les flux dans le terminal, un GOS (gate OS), qui organise les entrées et les sorties du site, et un ROS (remote operating system), pour commander les portiques. Le TOS détermine les ordres à donner aux conducteurs de camions et aux engins de manutention en fonction des commandes afin « d'assurer une fluidité, de gérer le stock d'UTI, d'optimiser l'usage des engins de manutention et de garantir la traçabilité des mouvements d'UTI », précise le communiqué de l'entreprise.
Publicité« Le GOS identifie et contrôle les tracteurs, les châssis, les UTI - avec les codes containers - , les véhicules routiers avec leur plaque d'immatriculation, les wagons, etc., poursuit Jean-Claude Brunier. Ces éléments sont transférés au TOS pour fluidifier le trafic dans le terminal. La traçabilité des flux et le suivi de l'intégrité des matériels sont assurés par vidéo ». Le ROS, lui, optimise le déplacement des portiques et leur pilotage semi-automatique depuis des bureaux déportés dans le bâtiment d'exploitation. « Les postes de commande ne sont pas sur les portiques comme habituellement, ce qui entraîne des conditions de travail difficiles, poursuit le PDG. Par ailleurs, ce système optimise le déplacement des portiques. Le terminal n'est pas autonome, mais nous avançons vers l'intégration de l'ensemble ».
Article rédigé par
![Emmanuelle Delsol](https://images.itnewsinfo.com/idg/auteur/moyen/000000014574.jpg)
Emmanuelle Delsol, Journaliste
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