Stratégie

Le Cigref actualise son modèle d'analyse des coûts informatiques

---

La maîtrise et le pilotage des coûts informatiques représentent un enjeu important pour les DSI. Le Cigref vient de mettre à jour sa publication sur le modèle d'analyse et de benchmarking des coûts informatiques.

PublicitéDepuis plusieurs années, le Cigref s'intéresse à la gestion des coûts informatiques avec comme constat que les fondamentaux du pilotage financier ne sont pas toujours maîtrisés par les équipes opérationnels IT et les directions financières ont souvent du mal à suivre les évolutions rapides des technologies et métiers de l'IT. Afin de résoudre cette problématique, le Cigref a publié en 2006 une première version d'un « modèle d'analyse et de benchmarking des coûts informatiques ». Cette édition a évolué et a été amendé en 2009 et en 2014. Le réseau des grandes entreprises vient d'actualiser cette publication.

Le millésime 2018 introduit des nouveautés et des précisions sur certains éléments de ce modèle. Pas de révolution de palais sur l'architecture, le Cigref garde l'ossature du modèle basé sur les coûts basés sur l'activité avec un trio : ressources, activités et services/produits. Mais le Cigref avait besoin d'indicateurs pour appréhender les enjeux des transformations actuels des DSI sous un angle « performance économique ». Le rapport insiste sur plusieurs axes : la transition vers le cloud, modes agile/DevOps, vision produits convergente « Run/Build », gestion du capital Data, etc.

Méthodes agiles, data et vision produit

Sur les méthodes agiles, « la discussion a porté sur la possibilité de calculer le coût d'un projet en distinguant le run et le build », explique Caroline Krempf, responsable contrôle financier DSI, chez Gefco et qui a participé à la mise à jour du modèle. Le sujet de l'agilité est compliqué, car les sprints sont parfois relativement courts (2 semaines) et il est difficile de distinguer les deux aspects projet et correctifs.

Parmi les autres éléments mis en avant, il y a la problématique de la data. « C'est un sujet qui se développe de plus en plus, avec par exemple l'IoT. Mais on retrouve aussi les projets d'analyse de données, de Big Data. Il y a un besoin de suivre les coûts », constate Caroline Krempf. Autre point avancé par la responsable, l'évolution du modèle sur la vision produit « avec la distinction entre le build et le run ». Un point important sur le plan de la refacturation, « autant la partie run est stable, mais la partie build est très variable avec des impacts fiscaux importants selon les pays ».

Le modèle d'analyse et de benchmarking des coûts informatiques donne des bonnes pratiques, un langage commun au sein des entreprises sur les évolutions technologiques. Charge aux entreprises d'intégrer ces orientations pour ensuite partager leurs expériences.

Article rédigé par

Jacques Cheminat, Rédacteur en chef LMI
Suivez l'auteur sur Linked In, Twitter

Partager cet article