Le CHU de Poitiers homogénéise ses infrastructures de stockage

Le CHU de Poitiers a choisi les solutions de NetApp pour renouveler ses infrastructures de stockage, gagnant ainsi en souplesse et en performance.
PublicitéAvec l'informatisation accélérée du milieu hospitalier, le CHU de Poitiers a vu en l'espace de dix ans son nombre d'applications croître de manière considérable. Aujourd'hui, l'établissement utilise ainsi plus de 160 applications, allant des logiciels médicaux très spécialisés aux applications administratives et logistiques. Du côté utilisateurs, son parc a connu la même croissance, passant de 2400 à 5000 postes de travail.
Pour supporter ces différents usages, la DSI a installé deux salles serveurs en miroir, espacées de plusieurs centaines de mètres et reliées en fibre monomode de 10 gigabits. L'ensemble de cette infrastructure est virtualisée avec les solutions de VMware. Une troisième salle accueille quant à elle les systèmes dédiés à la sauvegarde. Au départ, ces salles avaient été équipées avec plusieurs modèles différents de baies, assurant le stockage SAN, NAS et la sauvegarde. Une baie supplémentaire de 100 To était quant à elle réservée au stockage de données génomiques. « Toutes ces baies venaient du même constructeur, mais chacune avait un système d'exploitation différent », se souvient Jérôme Tanché, responsable de la gestion des infrastructures informatiques au CHU de Poitiers. Cette situation compliquait la formation et le transfert de compétences au sein de l'équipe chargée de gérer le stockage, constituée de quatre collaborateurs. « Seuls deux d'entre eux connaissaient ces infrastructures. En leur absence, il n'était pas possible de créer de nouveaux serveurs », explique le responsable. Par ailleurs, l'établissement avait besoin d'accroître les capacités et la performance de son stockage, notamment pour répondre aux besoins croissants des applications d'imagerie, produisant près de 3 To de données par mois. « Ces données doivent très rapidement être disponibles pour être exploitables par les équipes médicales, mais nous devons aussi les conserver jusqu'à 20 ans après le dernier passage d'un patient dans nos établissements », souligne le responsable.
Passage au stockage Flash
Au moment de renouveler son matériel, la DSI du CHU a décidé de retenir la gamme de solutions NetApp afin de disposer d'une infrastructure homogène à gérer. « Nous pouvons choisir des baies différentes selon nos besoins, mais toutes partagent le même système d'exploitation ONTAP », indique Jérôme Tanché. Ce choix a également permis à la DSI de déployer un stockage full Flash sur ses baies SAN, à un tarif plus abordable que les offres concurrentes. Enfin, les contrats de maintenance associés, d'une durée de 7 ans, correspondaient mieux à la durée d'amortissement des équipements au sein du CHU que précédemment, où ils n'étaient que de 5 ans (sauf extension de garantie coûteuse).
Une première phase de renouvellement a permis de remplacer les baies de stockage primaire entre l'été 2018 et début 2019, puis le CHU a également remplacé ses baies de sauvegarde. Seule la baie servant pour les applications génomiques n'a pas encore été changée, la maintenance arrivant à échéance en 2022. Si la reprise des données stockées sur le SAN a été assez simple, grâce aux fonctionnalités de VMware, l'opération s'est révélée plus lourde pour la partie stockée dans le NAS, représentant environ 80 To. « Nous avons utilisé un outil dédié », précise le responsable.
PublicitéUne diminution de la consommation énergétique
Aujourd'hui, le CHU de Poitiers s'appuie sur deux MetroCluster NetApp afin d'assurer la continuité d'activité. Ces clusters sont constitués de deux baies SAN full Flash et de deux baies NAS mixtes. Au total, le système actuel dispose d'une capacité totale pouvant atteindre 2 Po (contre 150 To pour la précédente infrastructure). La volumétrie utile est actuellement de 540 To, chaque salle disposant de 120 To en SAN et 150 To sur NAS. L'installation et la mise en oeuvre ont été assurées par Computacenter, qui a ensuite effectué un transfert de compétences auprès de l'équipe du CHU. « Nous avons également suivi une formation NetApp auprès de LFI », précise Jérôme Tanché.
L'équipe apprécie la facilité d'administration du système ONTAP. Davantage de collaborateurs ont été formés, ce qui apporte de la souplesse à la DSI. « Le stockage Flash a également permis des gains de performance notables, notamment sur les usages décisionnels et les sauvegardes », relève Jérôme Tanché. Ainsi, un snapshot VMware qui nécessitait plusieurs dizaines de minutes auparavant ne prend plus que quelques minutes. Enfin, les équipements NetApp, plus denses que les précédents, ont permis de gagner de l'espace dans les salles : de 70U à 24U. Cela a permis de réduire les besoins en énergie, notamment au niveau de la climatisation. « L'une de nos salles est un peu exiguë. Pendant la phase de transfert, la cohabitation a été un peu compliquée, mais maintenant nous avons bien moins de calories à évacuer. »
Afin d'accroître encore la performance, le CHU est en train de remplacer la liaison intersalles par un câble 40 gigabits. Pour l'archivage de longue durée, le CHU a également ajouté une baie Scality d'1 Po, sur laquelle vont bientôt migrer les données médicales froides (représentant entre 150 et 160 To).
Article rédigé par

Aurélie Chandeze, Rédactrice en chef adjointe de CIO
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