Le CERN adapte son réseau pour le calcul haute-performance
Pour adapter son datacenter aux nouvelles exigences de la recherche, le CERN s'est doté d'infrastructures réseaux Juniper Networks.
PublicitéCréé en 1952 sous le nom de Conseil européen pour la recherche nucléaire, le CERN, aujourd'hui Organisation européenne pour la recherche nucléaire, aussi appelé laboratoire européen pour la physique des particules, dispose de vastes installations à la frontière franco-suisse, notamment plusieurs accélérateurs de particules. Des travaux connexes pour faciliter le travail quotidien des chercheurs ont toujours été menés au CERN, comme par exemple la création du protocole HTTP et du langage HTML par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau au début des années 80. L'informatique joue de fait un rôle essentiel dans la recherche nucléaire, notamment au travers du calcul haute-performance. Mais les exigences des travaux de recherche s'accroissent et une adaptation de l'infrastructure s'imposait, d'autant que les activités connexes (administratif, vidéoconférences...) demeurent elles aussi exigeantes.
Les expériences menées au LHC (Large Hadron Collider, collisionneur de hadrons, essentiellement des protons ou des anti-protons) amènent la production de 1,7 milliard de collisions entre protons, générant 7,5 To/s de données. Les données sont d'abord filtrées au plus près de leur production pour ne garder que les données signifiantes. Elles sont ensuite traitées dans un datacenter de 15 000 serveurs représentant 260 000 coeurs. En un an, 370 Po de données circulent dans le datacenter.
Pour adapter le réseau, le datacenter a été doté d'un switch Ethernet QFX 10008 de Juniper Networks. Il permet de faire évoluer le réseau principal de 40 Gbps à 100 Gbps. Surtout, il est capable de traiter des règles de service par types de trafic (gestion, contrôle des données, surveillance, travail scientifique...) tout en améliorant l'équilibrage de charge, la redondance et l'efficacité du réseau. Un autre switch de Juniper Networks, un EX9200, assure la connexion avec le 11 000 périphériques, prenant en charge les opérations et expériences du LHC. 400 routeurs et switches sont, en tout, présents sur le réseau dont la configuration et l'administration sont aujourd'hui largement automatisées.
Article rédigé par
Laurent Mavallet, Journaliste
Commentaire
INFORMATION
Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.
Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire