La révolution dans les SI passera par la prise en charge des portefeuilles d'application
La priorité actuelle des DSI est à la restructuration de leurs services. En effet selon une étude de Forrester Research, près de la moitié des DSI interrogés souhaitent instaurer un nouveau modèle dans leur service dans les années qui viennent.
PublicitéUn proverbe américain dit : « Si ce n'est pas cassé, ne le répare pas. » Ce proverbe est, bien entendu, pris au pied de la lettre par toutes les personnes (et elles sont nombreuses) qui ont peur du changement.
Mais beaucoup de DSI devraient aujourd'hui se rendre compte qu'il y bel et bien quelque chose de cassé dans leur service. Selon une étude de Forrester, plus de la moitié des 178 DSI interrogés sont en train de mettre en place des plans pour instaurer un nouveau modèle informatique dans les 3 ans qui viennent.
Le but ultime, selon ces DSI, est d'améliorer les services, de réduire les coûts et donner plus de cohérence aux processu métier et aux systèmes informatiques. Selon Marc Cecere, analyste de Forrester, « La volonté de restructuration est apparemment très forte ». Le chantier le plus prioritaire étant l'organisation des applications.
La nouvelle donne macroéconomique, que les DSI ne contrôlent pas, est un driver essentiel de cette volonté de changement. Toujours selon Marc Cacere c'est « L'incertitude causée par le taux de chômage, le peu de stabilité du marché boursier, la régulation financière imposée par le gouvernement qui provoquent ce besoin de changement dans les modèles.»
Les progrès dans les principaux systèmes d'information ainsi que dans la gestion des logiciels incitent également au changement. Et Marc Cecere d'ajouter « Les nouveaux services ainsi que les technologies innovantes donnent un élan vers des modèles qui peuvent exploiter leurs avantages. »
Pour certains services, un bouleversement viendra bien plus tôt : près d'un tiers des DSI interrogés pensent qu'il y avait de grandes chances pour qu'ils restructurent leur service dans l'année à suivre.
La priorité chez les DSI est d'améliorer leurs services : plus des trois quarts des personnes interrogées ont désigné ce facteur comme étant une priorité ou LA priorité. Cependant, pour Marc Cecere, ce chiffre aurait du être plus élevé. Il va jusqu'à dire que « l'amélioration des services est un choix tellement évident qu'on peut se poser des questions sur l'intelligence de ceux qui ne l'ont pas fait ». « La frustration de l'exécutif de constater qu'il n'y a pas de recette miracle pour gérer une DSI avec suffisamment de flexibilité et d'innovation sans avoir de coûts comparables à ceux d'avant la récession est un dilemme qui nourrit l'intérêt pour de nouveaux modèles de systèmes d'information. »
Selon la plupart des interviewés, le portefeuille d'applications est le plus susceptible d'être restructuré. Pourquoi ? Marc Cecere explique :
L'importance de réduire les coûts, de donner plus de consistance aux applications et aux systèmes et d'innover pousse à restructurer les portefeuilles d'applications. Ces derniers sont les plus fragmentés et offrent le plus gros potentiel de réduction des coûts à travers une rationalisation de ces mêmes coûts ou à travers une externalisation. La plupart des grandes DSI ont fédéré les organisations applications, où les décisions sur les systèmes, les outils et les méthodologies sont prises indépendamment des autres organisations d'applications. En conséquence, ces DSI ont créé une multitude de petits groupes qui ont un effet de levier minime sur les salariés. Qui plus est, les innovations en termes d'analyse, d'applications mobile viennent de ces groupes d'applications. Ces innovations ont besoin d'évolutivité tant en termes d'utilisateurs, de sécurité que de fiabilité. Les groupes d'applications fragmentés n'ont souvent pas la capacité, le besoin ou l'expertise nécessaire pour faire évoluer leurs innovations au-delà de leur service.
PublicitéQuels sont donc les nouveaux modèles organisationnels que les DSI prennent en compte ? L'étude menée par Forrester en souligne plusieurs (elle explique pourquoi) et notamment les applications métier, le demande d'approvisionnement et le « plan-build-run » (PBR). Mais, Marc Cecere ajoute que le choix n'a pas encore été fait sur le modèle qui sera le plus approprié pour les DSI.
« Nous ne voyons pour l'instant que la lumière du train en terme d'impact de ces nouveaux modèles ». « Les comprendre nécessitera du temps afin de couper l'effet de mode et les espoirs factices de bénéfices immédiats ».
Article rédigé par
Benjamin Vauchel avec IDG NS
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