Stratégie

La numérisation de l'État doit être agile et partir de l'utilisateur

La numérisation de l'État doit être agile et partir de l'utilisateur
Cédric O, secrétaire d’État au Numérique, a inauguré le colloque du 5 juin 2019 consacré aux Start-Ups d’Etat.

Le colloque « Les startups de territoire au service des collectivités », organisé à l'Assemblée Nationale le 5 juin 2019, a mis en avant l'initiative beta.gouv.fr hébergée au sein de la DINSIC.

Publicité« Encore aujourd'hui, le numérique est trop vécu comme un abandon des territoires : un Français sur cinq n'a pas Internet ou ne sait pas s'en servir » a déploré Cédric O, secrétaire d'État au Numérique, en ouvrant le colloque « Les startups de territoire au service des collectivités », organisé à l'Assemblée Nationale le 5 juin 2019. Reprenant ainsi le constat dressé par le Défenseur des Droits Jacques Toubon, le secrétaire d'État a pu souligner l'intérêt d'une autre manière de transformer numériquement l'administration, via les start-ups d'État.

En effet, comme il l'a relevé, « il est probable que le point de vue des utilisateurs n'est pas toujours bien pris en compte lorsque l'on numérise ». A l'inverse, avec les start-ups d'État, « l'approche débute avec le problème d'un utilisateur, agent public ou administré, dans une optique de solution, en mode itératif et agile. » La start-up d'État est une équipe décloisonnée qui amène un changement dans l'organisation même des administrations. Ce n'est donc pas « un truc pour s'amuser dans un coin ». Et Cédric O a tout de même reproché une chose au dispositif : « ceux qui font ne le font pas assez savoir ».


Cédric O (au centre, cravate noire), entouré des start-uppers d'État présents au colloque du 5 juin 2019

La première « start-up d'Etat », même si cela ne s'appelait pas ainsi à l'époque, date de six ans, avec le fameux « dites-le-moi une seule fois ». L'idée était pourtant simple : pourquoi demander à un administré de fournir à un service d'État un document émanant d'un autre service d'État ou dont celui-ci dispose déjà ? La première application du principe a été l'API des impôts permettant à des administrations d'interroger directement la DGFiP pour obtenir une attestation fiscale d'un administré qui n'avait donc plus à fournir une copie de son avis d'imposition. Expérimentée avec la demande de bourse scolaire sur quatre collèges franciliens, l'API est aujourd'hui utilisée 300 000 fois par mois.

Soutenu au sein de la DINSIC (Direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication, la « DSI groupe » de l'Etat), le dispositif « Start-ups d'Etat » est présenté sur le site web Beta.gouv.fr. Plusieurs ont été invitées à expliquer leur travail lors du colloque. Par exemple, Lapins est une « start-up de territoire » portée par des travailleurs sociaux visant à une meilleure gestion des rendez-vous en PMI dans le Pas-de-Calais.

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