La nouvelle qui a éclipsé le discours d' Obama ? Gmail de Google est en panne !
Deuxième réaction au "plantage" de Gmail la semaine passée. La parole est la défense...
PublicitéMardi 24 février 2009 : Le Web se désespère ! Un nombre important des 115 millions d'utilisateurs de Gmail, la messagerie de Google, n'ont plus accès à leur outil favori ; J'en fais partie ! Pire, insupportable, inadmissible, cette panne touche aussi les utilisateurs de la version payante de Google Apps, (40 € /an / personne), qui est accompagnée d'un SLA (Service Level Agreement), en clair un contrat de garantie de service de 99,9 %. Les réactions sur le Web Dans la blogosphère, sur Twitter, sur Techcrunch qui parle de "Gfail", dans les journaux online (Libé modifie le logo de Gmail en Gmal), cette panne déclenche un raz de marée de commentaires alarmistes, qui prédisent la fin des solutions SaaS, Software as a Service. Les anti "Cloud Computing" sortent du bois pour entamer leur air favori : "On vous l'avez bien dit !" Aussi vite qu'il était monté, ce "soufflet" de commentaires apocalyptiques est retombé. Deux jours après, quelles leçons tirer de cette panne de Gmail ? Les impacts réels de cette panne sur les usages J'ai pu continuer à utiliser en mode normal, sans incident, toutes les autres fonctionnalités de Google Apps : - L'agenda partagé. - Les documents, traitement de texte, tableur, présentation. - Google Sites, qui gère tous les Wikis de Revevol. - Le partage de vidéo. Cette panne a donc perturbé un seul des outils de Google Apps, la messagerie ; comment, en pratique : - Depuis mon Macintosh, j'ai basculé dans le mode "flaky connection", disponible depuis quelques jours. Ceci m'a permis de continuer à travailler avec Gmail en pouvant écrire de nouveaux messages ou préparer les réponses à mes courriels en attente. Dans ce mode, Gmail teste en permanence le fonctionnement et, à chaque rétablissement temporaire de la connexion, je recevais de nouveaux courriels et ceux que j'avais préparés étaient envoyés. Pendant toute la période de la panne, la durée maximale de la période de non-connexion n'a jamais dépassé 8 minutes. - Sur mon iPhone, en mode mobile, gmail a fonctionné en permanence, sans incidents. En résumé, pendant 3 heures, l'impact négatif réel le plus grave de cette panne, sur mes usages de Google Apps, c'est résumé à : Un délai maximum de huit minutes pour l'envoi ou la réception de mes messages. Comment résumer cette journée "galère" : - J'ai été gêné par la panne de Gmail : oui. - Ma capacité à envoyer et recevoir des courriels a été sérieusement impactée : non. - J'ai pu continuer à utiliser toutes mes autres fonctions de Google Apps sans difficulté : oui. - Est ce que ce sont, objectivement, des perturbations "catastrophiques" : non. Alors, pourquoi le Web a-t-il autant "sur-réagi" ? J'y vois trois raisons : - Plus rien de ce qui touche au "Grand Méchant Google" ne laisse indifférent ! - Tout incident de ce type ravive les craintes liées à la performance des applications hébergées dans le "Cloud". - Les pannes SaaS sont si peu fréquentes qu'elles font la "une" à chaque fois. On connaît, aujourd'hui, les causes de cette panne Deux jours après la panne, Google a publié un long texte explicatif que je vais résumer en quelques mots : - C'est un "bug" logiciel qui a été déclenché lors de la maintenance de l'un des centres de calcul de Google en Europe. - Des dysfonctionnements dans l'équilibrage automatique des charges entre centres de calcul ont propagé des surcharges de flux, à l'origine de cette panne. - Aucune donnée, aucun message n'a été perdu. Réponse de Google au SLA. Revevol étant l'un des clients de la version professionnelle, j'ai reçu un message d'excuses de Google expliquant les causes de la panne et me disant que ... en allant bien au delà de ses obligations, Google a décidé de prolonger gratuitement de 15 jours la durée du contrat de tous les clients. En résumé : 2h30 de perturbations après plus de deux ans d'utilisation sans incidents, 8 minutes effectives de désagrément, 15 jours de prolongation de mon service : combien d'informatiques internes, combien d'éditeurs traditionnels sont capables de proposer ce niveau de service ?
Article rédigé par
Louis Naugès, Président de Revevol
Créateur en 1980 du mot et de la société Bureautique SA, en 2004 de Microcost et en 2007 de Revevol.
Revevol est une société de conseil internationale, dont la mission est d'aider les entreprises à mettre en oeuvre les services Web 2.0, en privilégiant les usages innovants, collaboratifs, autour des blogs, wikis, réseaux sociaux et Bureautique 2.0.
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