La néo-banque Blank a misé sur le serverless dès sa création
Dès sa création en 2019, la néobanque Blank, filiale du groupe Crédit Agricole, a choisi de construire ses services destinés aux indépendants en serverless sur le cloud AWS.
PublicitéBlank est une application bancaire destinée aux travailleurs indépendants, rattachée au groupe Crédit Agricole et lancée en février 2021. En 2019, lors de la création de l'entreprise, Simon Parisot, aujourd'hui PDG de Blank, est alors directeur technique. Il choisit à ce moment-là de construire les services de la future banque « from scratch », directement en serverless sur le cloud public AWS, un pari qui lui permet aujourd'hui d'accélérer son développement sans avoir à se préoccuper des enjeux d'infrastructure. Avec le serverless, une partie importante des tâches de gestion des serveurs sont déléguées à AWS, notamment la sécurité, la mise à l'échelle et la disponibilité. « Aujourd'hui, encore peu d'entreprises ont fait ce choix du serverless, il était audacieux, mais je suis convaincu qu'il s'agit d'une transformation majeure qui va attirer de plus en plus de startups », affirme Simon Parisot.
Le croisement de données est au coeur des services proposés par Blank. Il s'agit par exemple de croiser un événement de paiement avec les informations sur la structure juridique du client pour faire une analyse antifraude, ou de capter un virement entrant pour le croiser avec la liste des factures émises, afin de les réconcilier. L'application propose aussi de calculer automatiquement le chiffre d'affaires du client pour le notifier en avance du dépassement du seuil de TVA et lui proposer de mettre automatiquement à jour ses prochaines factures. « Pour réaliser ces fonctionnalités à forte valeur ajoutée, pouvoir disposer de briques d'infrastructure prêtes à l'emploi chez AWS est une puissante aide et un véritable accélérateur », confie Simon Parisot. « Il y a 10 ans, le cloud computing a permis aux entreprises d'externaliser des tâches critiques pour leur activité, mais à faible valeur ajoutée pour leurs clients, comme la gestion d'un datacenter. Le serverless nous permet de franchir une étape supplémentaire dans cette direction. Le temps qu'un de nos ingénieurs ne passe pas à configurer de nouveaux serveurs pour tenir la charge, il peut l'utiliser à développer une nouvelle fonctionnalité directement utile à nos clients », illustre le PDG.
Être capable de remettre en question ses méthodes
Pour Simon Parisot, le serverless modifie en profondeur la façon dont travaillent les développeurs. « Il faut être capable de remettre en question ses méthodes, de monter rapidement en compétences, de tester de nouvelles façons de faire. La courbe d'apprentissage est très importante », observe-t-il. « Mais, c'est très enrichissant de pouvoir gérer un projet de bout en bout, du développement à l'infrastructure, du local à la production », ajoute-t-il. Ce choix technologique s'avère un atout pour accompagner l'entreprise dans son développement. Plus de 20 postes sont actuellement en création dans la néo-banque, dont des développeurs back-end Node.JS et front-end React.
Article rédigé par
Aurélie Chandeze, Rédactrice en chef adjointe de CIO
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