La holding de Leroy Merlin adapte son stockage à l'hybridation de son IT
En 2023, le groupe Adeo a fermé son second datacenter. Un pas significatif dans sa stratégie d'hybridation poussant à une refonte des logiques de stockage et de sauvegarde.
PublicitéPrésent dans 29 pays - soit directement, soit via une présence online, soit via des distributeurs -, le groupe Adeo compte plusieurs marques prisées des bricoleurs français, comme Leroy Merlin, Weldom ou Bricoman. Dès 2017, le groupe appartenant à la galaxie Mulliez, et employant quelque 110 000 personnes, entame une mutation progressive vers le cloud. « Dès le départ, nous avons eu la volonté de développer les usages natifs du cloud », explique Jean-Charles Lachère, le responsable stockage et sauvegarde d'Adeo, qui s'exprimait lors d'un événement organisé par NetApp le 10 décembre, à Paris. D'où l'important développement des architectures conteneurisées qui totalisent désormais 90 000 pods, majoritairement sur Google Cloud Platform (avec le service GKE, Google Kubernetes Engine), l'hyperscaler n°1 d'Adeo, mais aussi sur Azure (sur le service équivalent, AKE).
Cette politique de move-to-cloud a débouché, en 2023, par la fermeture d'un datacenter du groupe, le second en termes de taille. Lors de son décommissionnement, ce centre hébergeait encore 2400 VM réparties sur 5 clusters de stockage NetApp (il en a compté jusqu'à 5 000). « Plus de 30% de ce patrimoine a été décommissionné, 25% a migré sur des architectures cloud et plus de 40% vers le datacenter principal », détaille Jean-Charles Lachère. Autrement dit, pour Adeo, l'adoption des architectures cloud s'effectue dans le cadre d'une stratégie d'hybridation, au sein de laquelle le principal datacenter du groupe conserve un rôle central. « Même si tous les nouveaux applicatifs sont développés sur des architectures cloud, certaines applications doivent rester sur site, pour des questions de criticité ou de sécurité », résume Jean-Charles Lachère.
Le recours au système NetApp et à sa déclinaison cloud
Pour le responsable stockage et sauvegarde, la consolidation des datacenters a toutefois des impacts majeurs sur ses politiques de gestion de la donnée. Jean-Charles Lachère mise notamment sur le système propriétaire de stockage unifié de NetApp (OnTap) et sur sa déclinaison cloud (CVO, pour cloud volumes) pour redéfinir les rôles des différents environnements dans la politique du groupe en matière de stockage et de sauvegarde. C'est ainsi la technologie NetApp qui sert à répliquer sur GCP les 600 à 700 VM hébergées on-premise et intégrées dans le plan de continuité d'activité. Du fait de la fermeture du second datacenter, les données des environnements virtualisés - 1400 VM au total en cumulant celles tournant sur le cloud et on-premise - sont également sauvegardées tous les jours sur le cloud.
C'est encore CVO qui a servi à déplacer 16 To de données utilisateurs de l'environnement MBM d'Adeo, un bureau mobile construit sur Citrix et permettant aux collaborateurs en magasin de retrouver leur environnement de travail. « Sur cette application, nous étions en production en parallèle sur nos deux datacenters », raconte Jean-Charles Lachère. La technologie NetApp a encore permis d'associer un stockage persistant à certaines applications conteneurisées. « Même si la règle est de développer des applications stateless sur ces architectures, certaines ont, par dérogation, encore besoin de persistance sur nos environnements CVO et sur différentes régions cloud, souligne le responsable d'Adeo. Le gros atout de CVO est d'être disponible chez tous les prestataires de cloud. »
Article rédigé par
Reynald Fléchaux, Rédacteur en chef CIO
Suivez l'auteur sur Twitter
Commentaire
INFORMATION
Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.
Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire