La gouvernance, c'est bête comme chou et vieux comme Hérode
La gestion des services tiers, dans COBIT, est l'un des composants de la gouvernance. C'est la spécialité de Nexsys.
PublicitéEn quoi Nexsys aide-t-il les entreprises dans leur démarche de gouvernance ? Le coeur de métier de Nexsys, c'est la gestion des services tiers, ce qui, dans COBIT, est l'un des composants de la gouvernance. Notre offre s'articule en trois axes : la stratégie, la réflexion sur le choix des fournisseurs et la gestion des tiers proprement dite. Ceci dit, La gouvernance, c'est bête comme chou et vieux comme Hérode. La communication autour de ce concept est juste le signe de la volonté de DSI, de DG et de directions métier de créer ensemble un SI durable, performant et réactif, de passer d'un mode de fonctionnement cloisonné à un mode transverse. Mais, pour des raisons budgétaires, il fallait bien créer une activité sur laquelle imputer le travail fait en commun pour créer un tel SI. Quels pièges voyez-vous dans les démarches de gouvernance ? La démarche impose d'avoir une approche pragmatique. Il est lassant de voir débarquer chez un client des consultants pour « faire de la gouvernance » et qui commencent par étudier tout l'existant, dans le cadre de processus qui n'aboutissent jamais. Il faut se focaliser sur le problème métier du moment au lieu de se disperser. Il faut également se méfier d'une gouvernance tirée par les produits logiciels. La gouvernance ne nécessite pas en premier lieu de logiciels particuliers, y compris de gestion de portefeuille de projets. La gouvernance est avant tout une réflexion. Le produit vient éventuellement après, lors de la mise en oeuvre. Bien entendu, si on externalise en vue d'un résultat, il faut piloter l'externalisation en fonction d'indicateurs pertinents en fonction de ces résultats. L'impatience constitue également un piège. Trop souvent on attend des résultats tout de suite alors que le changement concerne avant tout les modes de collaboration (donc impacte les relations « politiques » internes de l'entreprise) et que les DSI, DG et directions métier sont impliquées. La changement sera nécessairement progressif et lent. A ce sujet, on peut dire que le monde du service manque de modestie par rapport aux directions métier qui ont souvent autre chose à faire. La seule vraie nouveauté, ces dernières années, c'est la professionnalisation de la gouvernance car le SI a acquis une importance de plus en plus grande. Mais toute professionnalisation est lente, progressive... et positive. Quel est l'apport de Nexsys à la gouvernance des entreprises ? Les grands acteurs (Accenture...) ont des ressources importantes pour porter la restructuration d'entreprises. Nexsys est focalisé sur une niche où nous sommes les plus performants. La gestion des services tiers a en effet besoin d'être professionnalisée et formalisée, ce que permet la démarche de gouvernance. Lorsque nous intervenons, nous veillons à assurer un transfert de compétences : il s'agit que l'entreprise sache gérer ses externalisations ou, du moins, avoir de bons réflexes comme alerter le juriste lorsque survient un problème juridique. Il faut amener à une véritable gouvernance des contrats, ce qui va au delà de la gestion des services tiers. Par exemple, s'il y a une série de contrats portant sur un même processus avec des dates d'échéance qui ne se recoupent pas, il n'y aura pas de possibilité de refondre aisément le processus en question, voire de l'externaliser. Le premier problème d'une externalisation n'est-il pas de maîtriser ce qui est externalisé ? Ce n'est pas nécessairement le premier problème. En effet, la première question à se poser, c'est de savoir si c'est réellement pertinent d'externaliser. Externaliser peut être dévastateur dans un contexte et positif dans d'autres, notamment selon le contexte technique, les exigences en terme d'acceptation du risque, de gestion des ressources humaines ou techniques... Quatre questions doivent être étudiées, avec un archivage des réponses pour permettre d'auditer la décision ultérieurement et d'effectuer d'éventuelles réévaluations : 1) Quelle est la conformité de l'externalisation par rapport aux enjeux métier ? Il faut impliquer toutes les directions dans la décision d'une externalisation. 2) Y a-t-il un gain ou intérêt à externaliser, en fonction du contexte ? 3) Quels risques peuvent surgir en cas d'externalisation ? 4) Quelle conduite du changement sera-t-elle nécessaire ? Clairement, prendre de gros risques avec une énorme gestion du changement pour gagner trois fois rien, c'est idiot. Il faut notamment éviter qu'un cabinet ne pousse à l'externalisation pour ensuite pousser à la réinternalisation trois ans plus tard afin de facturer deux fois...
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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