« La fusion du Conseil Général des Mines et du CGTI est paritaire, équilibrée et logique »
Pascal Faure (en photo), qui dirigeait le CGTI, va devenir au 1er février vice-président du CGIET.
PublicitéAu 1er février 2009, le corps des Ingénieurs des Mines et celui des Ingénieurs Télécoms, tous deux dépendant du Ministère de l'Economie et de l'Industrie, vont fusionner. Dans le même mouvement, les deux conseils généraux chapeautant ces deux grands corps d'ingénieurs d'Etat*, respectivement le Conseil Général des Mines (CGM) et le Conseil Général des Technologies de l'Information (CGTI) vont eux aussi fusionner pour donner le CGIET (Conseil Général de l'Industrie, de l'Energie et des Technologies). Les Conseils Généraux étant traditionnellement présidés par le ministre auquel le corps est rattaché, l'unité ministérielle de rattachement des deux corps allait aussi dans le sens de cette fusion. « La fonction publique doit évoluer pour s'adapter au monde actuel » plaide Pascal Faure [en photo], qui dirigeait le CGTI et a été nommé vice-président du nouveau CGIET (l'arrêté de nomination, bien que signé par la ministre, n'est pas à ce jour paru au Journal Officiel). Pour lui, « il y avait une convergence de longue date entre les deux corps, certains ingénieurs passaient même de l'un à l'autre au cours de leur carrière. A ministre unique devait correspondre un corps unique d'ingénieurs d'Etat dédiés au développement économique basé sur l'innovation industrielle. La crise du capitalisme financier a cet effet secondaire de remettre au premier plan le capitalisme industriel à base technique, qui est notre domaine de prédilection... » Le processus de fusion a été lancé depuis plus d'un et mené à marche forcé malgré les nombreuses étapes indispensables comme la publication des textes réglementaires régissant le nouveau corps, les modifications budgétaires à réaliser, etc. Malgré tout, le Corps des Mines est plus prestigieux que celui des Télécoms. N'y-a-t-il pas comme un air d'absorption ? « La fusion du Conseil Général des Mines et du CGTI est paritaire, équilibrée et logique » conteste Pascal Faure. Il se souvient : « historiquement, les deux corps des Mines et des Télécoms sont nés au cours du XIXème siècle pour exploiter pour le compte de l'Etat des secteurs industriels (l'énergie donc les mines d'un côté, les télécommunications tels que le télégraphe de l'autre) qui ont ensuite été privatisés en grande partie et où, donc, ils sont amenés désormais à participer davantage à une régulation et à une vision stratégique ». Espérons que la perte d'identité du corps des Télécommunications ne relèguera pas les problématiques TIC derrière celles -certes louables- de l'énergie et de l'industrie lourde. *Note : il existe un conseil général par corps d'ingénieur : Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable pour les ingénieurs des Ponts et Chaussées, Conseil Général de l'Armement pour les ingénieurs de l'Armement, etc.).
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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