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La France, pays où le numérique rend le plus heureux au travail

La France, pays où le numérique rend le plus heureux au travail
Gauthier Piat, responsable exploitation et support back-office chez Lagardère Active, a fait du bénéfice métier un moteur de la transformation numérique.

Selon une étude Ipsos Mori sponsorisée par Dropbox, le travailleur français est plus heureux et créatif lorsqu'il bénéficie d'autonomie et de collaboratif, et bien plus que dans d'autres pays. Deux témoins en appui de ce constat : Convictions RH et Lagardère Active.

Publicité« Les DSI et les DRH se sont saisis ensemble du sujet de l'autonomie et de la collaboration » a expliqué Philippe Burger, associé du cabinet Deloitte, en commentant une étude réalisée par Ipsos Mori sur une commande de Dropbox et intitulée Le bien-être au travail. Cette étude montre qu'un travailleur autonome et pouvant utiliser des outils collaboratifs est plus heureux et plus créatif. Ce constat général est bien plus fort en France où le phénomène est particulièrement marqué.
Ainsi, seulement la moitié des travailleurs « non-collaboratifs et non-autonomes » se déclare heureux au travail et un quart seulement ont un sentiment de créativité. Mais 77% des travailleurs « collaboratifs et autonomes » sont heureux et 65% créatifs. Les écarts -respectivement 27% (17% dans le reste du monde) et 40% (contre 32%)- sont les plus élevés au monde. L'étude distingue quatre types de collaborateurs : les « non-collaboratifs et non-autonomes » (31% de l'échantillon), les « non-collaboratifs et autonomes » (27%), les « collaboratifs et non-autonomes » (8%) et les « collaboratifs et autonomes » (34%).

Le cas français

Or Dropbox a rappelé dans son commentaire que de nombreuses recherches universitaires ces années passées ont montré la corrélation entre bonheur au travail et productivité. Ainsi, une entreprise où les collaborateurs sont heureux doperait ses ventes de 37%, sa productivité de 31% et sa créativité de 300%. A l'inverse, un collaborateur malheureux est 10% moins productif.
En France, certaines particularités nuisent à l'établissement de la collaboration, d'où un certain retard. Par exemple, il y a traditionnellement une forte décentralisation. Or la digitalisation du travail implique de prendre de bonnes décisions communes, notamment en termes d'outils cohérents.

90 consultants en quête de collaboration

Le choix de ces outils cohérents est fondamental à bien des égards. Au sein du cabinet de conseil Convictions RH, la question essentielle était celle de la sécurisation et du partage des documents au coeur de la valeur de la société. La solution bureautique installée n'était pas satisfaisante.
Un soir, Matthieu Laudereau, DG du cabinet, réalise une rapide étude de marché en testant quelques outils disponibles. Il mise sur Dropbox pour son côté SaaS et fait le pari d'une évolution à venir du produit pour couvrir certaines attentes. Il lance un pilote avec une dizaine de consultants. « J'ai constaté une très forte appropriation avec une grande vitesse, sans qu'il soit besoin de la moindre formation ou du moindre accompagnement du changement » s'est réjoui Matthieu Laudereau.
Du coup, l'outil est généralisé. Et la démarche entraîne d'autres initiatives à partir de multiples services disponibles en ligne, avec un principe de bottom-up pour couvrir des besoins concrets quotidiens et développer l'efficience. Mais Matthieu Laudereau a imposé un principe : le SSO via le protocole SAML 2.0 et l'annuaire de l'entreprise, Active Directory. « Si un consultant quitte l'entreprise, nous récupérons ses documents » a précisé Matthieu Laudereau. Et, cerise sur le gâteau : « notre intranet historique a été remplacé par une seule page d'accès aux différents services sous forme de tuiles. »

PublicitéUn bénéfice métier même en zone de guerre

Chez Lagardère Active, l'ampleur du projet a été un peu plus importante puisque l'outil Dropbox a été déployé auprès de l'intégralité des 2500 permanents et 1000 intervenants. Cette société a de nombreux métiers puisqu'elle intervient aussi bien dans la radio, la télévision, la production audiovisuelle, la diffusion... « La DSI a été le moteur de la transformation numérique en défiant les métiers d'utiliser des outils modernes » a relevé Gauthier Piat, responsable exploitation et support back-office chez Lagardère Active.
Or les bénéfices métier ont été rapidement identifiés par les utilisateurs. Par exemple, les journalistes en mission, y compris en zones de guerres, avaient souvent des difficultés pour se connecter aux infrastructures centrales. Du coup, les processus de sauvegarde étaient aléatoires. Or, avec la synchronisation d'un dossier, le journaliste peut retrouver instantanément son travail sur une nouvelle machine si son terminal habituel est cassé ou volé, la DSI s'engageant à une livraison à J+1. De la même façon, le partage de dossiers a permis de rendre accessibles et modifiables facilement les tableaux de planning.

L'enjeu de la sécurité

La sécurité est, lorsque l'on parle de sauvegarde et de collaboration dans le cloud, rapidement au coeur des questionnements. Déjà, elle commence par une bonne sensibilisation (voire formation) des utilisateurs. « Il faut insister sur la double authentification par exemple » a expliqué Gauthier Piat. Dropbox permet également aux administrateurs de vérifier les partages effectués par les utilisateurs -notamment avec les extérieurs- et le cas échéant de les bloquer. Il est aussi possible de bloquer a priori (dans des milieux très réglementés par exemple). Mais il faut faire attention à mettre le curseur de la sécurité au bon endroit car un blocage trop fort entraîne des usages de shadow IT.
L'usage d'une sauvegarde par synchronisation est également un moyen de sécurité en lui-même. Outre le vol et la casse, l'apparition d'un ransomware peut être contrée en restaurant une version à H-24 des documents après nettoyage du terminal infecté. Les pertes sont ainsi limitées.

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