Stratégie

La France dans l'oeil du cyclone des cybermenaces

La France dans l'oeil du cyclone des cybermenaces
Les cybermenaces s’accroissent et provoquent des burn-out chez les spécialistes.

Selon une étude réalisée pour Splunk, les cybermenaces frappent de plus en plus durement dans le monde mais moins en France.

PublicitéSans surprise, la dernière étude « État de la cybersécurité en 2022 » de Splunk relève que 65 % des spécialistes de la cybersécurité dans le monde constatent une hausse des cyberattaques. Mais, derrière ce chiffre, se dissimulent cependant des disparités étonnantes, en particulier concernant la France. Ainsi, 49 % des répondants, dans le monde reconnaissent avoir subi une violation de données au cours des deux dernières années (39 % l'an passé) et 23 % rapportent des interruptions d'applications en lien avec des incidents de sécurité. Mais, en France, 3 % seulement des répondants admettent de telles interruptions. La perturbation des processus métier est également bien plus fréquente ailleurs dans le monde qu'en France (45 % en moyenne mondiale, 29 % en France).

De la même façon, au niveau mondial, 79 % des participants ont subi des attaques par ransomware et 35 % admettent qu'au moins une de ces attaques leur a fait perdre accès à des données et à des systèmes. 22 % estiment que leur entreprise paierait la rançon. Mais, en France, ce chiffre n'est que de 3 %, 34 % considérant que la réaction de leur entreprise serait de restaurer une sauvegarde hors-ligne protégée. Du coup, le temps consacré aux résolutions d'incidents est plus faible en France (38% du temps de travail) qu'en moyenne mondiale (60%).

Globalement, la perception de la difficulté de leur tâche s'aggrave chez les répondants : 64 % jugent que le respect des exigences de sécurité est difficile à assurer, contre 49 % l'année dernière. Cela entraîne de grandes difficultés en matière de ressources humaines et de gestion des compétences. 76 % des répondants admettent ainsi que des membres de leur équipe ont été forcés d'assumer des responsabilités pour lesquelles ils ne sont pas prêts. Du coup, recruter et retenir les talents est de plus en plus difficile : 76 % ont été incités à changer de poste à cause de la difficulté croissante, 73 % connaissent des collègues ayant démissionné face à la surcharge de travail et 85 % que le recrutement est de plus en plus dur au cours des douze derniers mois. Pire : 53 % être incapable d'embaucher suffisamment de personnel et 58 % de trouver les compétences dont ils ont besoin. Pour 68 %, ces problèmes de ressources humaines ont déjà entraîné des échecs.

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