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La DSI reste une des principales bénéficiaires de l'IA

69% des répondants, tous profils et pays confondus, voient l’IA comme la source principale de gains de productivité des 100 dernières années, une proportion qui tombe à 59% en France. (Photo : Les Temps Modernes / Charlie Chaplin)

Selon une étude dans plusieurs pays, chaque professionnel de l'IT pourrait économiser 14 heures par semaine grâce à la technologie.

PublicitéL'IT reste un des principaux départements à bénéficier des avancées de l'IA. Au sein de la DSI, la technologie permettrait d'économiser 14 heures de travail par semaine, contre 12 heures en moyenne tous services confondus. Et plus de 80% des professionnels de la DSI utilisent l'IA au moins une fois par semaine, d'après une étude menée par Sapio Research pour l'éditeur TeamViewer auprès de 1400 décideurs IT et métiers, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Australie, à Singapour et aux Etats-Unis. Le taux d'utilisation hebdomadaire chez les professionnels de l'IT progresse ainsi de plus de 20 points en un an.

Surtout, parmi cette population, les usages s'approfondissent significativement. Plus de 40% des professionnels de la DSI exploitent l'IA au quotidien, soit environ 30 points de progression en un an ! C'est aussi bien davantage que chez les décideurs métiers (parmi lesquels 30% ont recours à la technologie au quotidien) ou chez les responsables de technologies opérationnelles (environ 25%).

Décisions autonomes : 41% des décideurs IT sont pour

Près de 8 décideurs IT sur dix indiquent que les gains de productivité apportées par cette technologie permettent de se concentrer sur des tâches plus stratégiques. Et la même proportion considère l'expertise en IA comme une compétence cruciale dans le développement des carrières. Là encore, des niveaux significativement plus élevés que parmi les autres profils.

Comme le notent les auteurs du rapport, « ceux qui ont une plus grande expérience de la technologie et une meilleure compréhension de celle-ci sont plus susceptibles de faire confiance à l'IA pour des tâches élaborées ». Ainsi, 41% des décideurs IT assurent avoir confiance dans la technologie pour prendre des décisions sans supervision humaine, 10 points de mieux que la moyenne tous profils confondus. C'est aussi au sein de la DSI qu'on trouve la proportion la plus importante de décideurs persuadés que l'IA aura un impact positif sur les finances de leur organisation.

La France sceptique

L'expérience des professionnels de la DSI avec l'intelligence artificielle les rend aussi plus lucides quant à ses limites : près des trois-quarts se disent préoccupés des risques de sécurité liés à ses usages. 35% des décideurs IT affirment même être très préoccupés à ce sujet, près de 15 points au-delà du niveau constaté chez les décideurs métiers.

Dans la même étude, la France apparaît comme un des pays les moins avancés ou affichant la plus grande défiance vis-à-vis de la technologie. Tous profils confondus, les décideurs hexagonaux estiment que l'IA permettra à chaque salarié de gagner 7 heures par semaine, alors que leurs homologues aux Etats-Unis misent sur 16 heures hebdomadaires. C'est aussi la France qui affiche le plus faible pourcentage d'usage hebdomadaire de la technologie, à 65%. C'est 14 points de moins qu'en Allemagne. Seuls 11% des répondants en France exploitent l'IA pour trouver de nouvelles idées, plus de fois moins que nos voisins d'outre Rhin.