La Dinum adopte une fourchette souple de rémunérations, plutôt qu'une grille
Le numérique de l'Etat a réévalué ses niveaux de rémunération à hauteur de 10% au dessus du marché pour s'aligner sur le secteur privé. Il a aussi opté pour une fourchette, plutôt qu'une grille de salaires, afin de donner toute souplesse aux recruteurs. Objectif : séduire des profils très courtisés.
PublicitéS'il est un enjeu central lorsque l'on évoque le recrutement ou la fidélisation des profils du numérique, il s'agit bien de la rémunération. À l'heure où même les entreprises privées se battent pour les attirer, l'administration peinait à suivre. L'Etat a donc travaillé sur un nouveau référentiel de rémunération des compétences numériques plus adapté à la situation, publié dans une ordonnance le 10 janvier.
Les valeurs de référence ont ainsi été mises à jour, comme le précise Cornelia Findeisen, cheffe du département RH de la filière numérique de l'État à la Dinum (Direction interministérielle du numérique). « Les niveaux de rémunération sur le marché ont subi entre 11 et 14% d'augmentation en valeur, rappelle-t-elle. Nous avons donc ajusté notre fourchette haute pour l'amener jusqu'à 10% au-dessus de la valeur du marché. » Les recruteurs pourront négocier des rémunérations pour les candidats jusqu'à ce niveau et, au-delà, devront passer par le contrôle budgétaire. Au-delà des seuls montants de rémunération, l'Etat propose ici une démarche différente de la grille salariale.
Donner de la souplesse aux recruteurs
« L'objectif n'est pas de rémunérer tout le monde au niveau du plafond, s'amuse Cornelia Findeisen. Il s'agit de disposer d'une fourchette plutôt que d'une grille, pour donner de la flexibilité aux recruteurs face aux candidats. Qui plus est, cela donne davantage de possibilités de revalorisation des rémunérations des agents en poste. »
La circulaire encourage ainsi à revoir les rémunérations des agents du numérique tous les ans, ou tous les deux ans, plutôt que tous les trois comme c'est le cas aujourd'hui. Enfin, c'est un outil d'harmonisation, car si la concurrence avec le secteur privé est forte, elle existe également entre ministères.
Article rédigé par
Emmanuelle Delsol, Journaliste
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