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La coopérative agricole Maïsadour cultive l'IA et le cloud

La coopérative agricole Maïsadour cultive l'IA et le cloud
Gregory Gonzalez, DSI de la coopérative agricole Maïsadour, à l'occasion de la convention USF 2024/ (Photo ED)

De la data, de l'IA et du cloud dans tous ses processus et jusqu'au coeur des métiers de l'agriculture. C'est la stratégie de longue date de la coopérative agricole Maïsadour. Elle la conduit aujourd'hui à passer à S/4Hana Rise with SAP, mais aussi à codévelopper des solutions d'IA avec des industriels pour, par exemple, réduire les pulvérisations d'herbicides.

PublicitéDe la data et de l'IA non pas pour déterminer le sexe des anges, mais celui des canetons encore dans l'oeuf, avant même leur éclosion. C'est une des innovations testée depuis un an par la coopérative agricole du Sud-Ouest Maïsadour. Des algorithmes analysent et classifient les images de l'intérieur des oeufs obtenues par spectroscopie. L'organisation au CA de près de 1,5 Md€ mise depuis longtemps sur l'innovation digitale dans tous les aspects de son activité. Qu'il s'agisse de la gestion de la coopérative ou de l'évolution du métier d'exploitant agricole ou d'éleveur. À l'occasion de la convention USF 2024 à Lille les 10 et 11 octobre (convention de l'association des utilisateurs francophones de SAP), Gregory Gonzalez, DSI de Maïsadour a détaillé certains de ses projets les plus innovants et une stratégie digitale centrée depuis un quart de siècle sur l'ERP de SAP.

Un des premiers Français sur Rise with SAP

« Nous croyons vraiment en ce partenariat historique de confiance que nous avons avec SAP, a ainsi insisté le DSI, présent sur scène aux côtés du PDG France de l'éditeur allemand. Et nous espérons pouvoir exploiter l'ensemble de leur innovation autour de la data, de la RSE et de l'intelligence artificielle ». La coopérative a d'ailleurs choisi de poursuivre cette collaboration avec Rise with SAP il y a quelques mois. Sa bascule vers S/4Hana sur Azure s'est déroulée mi-octobre, tout juste quelques jours après la convention USF. La structure est un des premiers, voire le premier client français de l'offre. Gregory Gonzalez en a profité pour rappeler que le cloud faisait déjà partie du schéma directeur de Maïsadour depuis des années, car il répond aux « besoins d'agilité, d'efficacité et de réactivité d'un monde agricole très dynamique et en perpétuelle évolution ». La coopérative a ainsi déjà opté pour les versions SaaS des différents logiciels SAP, qu'il s'agisse du CRM C4C, de la gestion de la supply chain IBP ou de la gestion des notes de frais Concur.


La coopérative teste un pulvérisateur augmenté par IA censé réduire de 70% les doses d'herbicides répandus sur les exploitations. (Photo Maïsadour. DR)

Maïsadour dispose d'une mine de data issues de tous ces processus désormais accessibles à tous via le cloud. De quoi accompagner d'autres pans de sa stratégie. « Nous visons la neutralité carbone dans les années à venir, et nous pilotons donc aussi notre empreinte avec la donnée », a ainsi ajouté le DSI. « Début octobre, les auditeurs étaient dans nos locaux pour certifier notre déclaration de performance extrafinancière [DPEF] et le premier point fort qu'ils ont noté, c'est la qualité des données présentes dans SAP exploitables pour cette déclaration ».

PublicitéIA et data pour la recherche génétique et le pilotage des exploitations

Enfin, Maïsadour s'appuie donc aussi sur la data et l'IA pour son coeur de métier, qu'il s'agisse de son activité de recherche génétique, de la prédiction des performances des différentes variétés de céréales, ou du pilotage de ses exploitations agricoles avec une connaissance approfondie de celles-ci, des sols, des cultures, etc. Parmi les innovations les plus frappantes présentées par le DSI à la convention USF 2024, l'ovosexage des canetons.


Dans certains élevages de la coopérative, le chien-robot de la start-up Evatech rentre les volailles en fin de journée pour soulager les éleveurs. (Photo Maïsadour. DR)

Mais la coopérative collabore aussi à la solution de pulvérisation d'herbicides One Smart Spray, développée au sein de la coentreprise entre BASF France division Agro et l'Allemand Bosch et censée réduire de près de 70% la quantité de produit pulvérisé. Les équipements Bosch (caméras spectrales de haute résolution, processeurs de traitement d'images, etc.) relèvent les informations sur les plantes potentiellement nuisibles et les envoie à la solution Xarvio Field Manager de BASF pour déterminer une pulvérisation ultra-localisée. Résultats : une réduction des coûts, une diminution de la quantité d'herbicides utilisée et une augmentation de la productivité des parcelles. Et l'IA se niche parfois dans d'étonnants projets, comme ce chien-robot développé par la start-up landaise Evotech qui rentre les volailles des éleveurs Maïsadour, afin de les soulager d'un travail contraignant, en particulier la nuit ou lors d'intempéries.

Toutes ces innovations métier sont aussi pour l'entreprise de nouvelles sources d'analyse et de pilotage de son activité. « Et nous sommes convaincus que l'intégration de l'IA dans nos processus clés que sont la finance, les achats, les ventes, la supply chain via nos solutions applicatives et, en particulier, notre ERP SAP nous permettra de gagner en efficacité, en productivité et en compétitivité », a tenu à conclure le DSI de Maïsadour.

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