Stratégie

« La convention de l'USF est l'événement majeur de l'écosystème SAP »

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Claude Molly-Mitton, président de l'USF, fait le point pour nous sur les activités du Club des Utilisateurs de SAP Francophones et sur les relations avec l'éditeur.

PublicitéCIO : L'USF organise les 9 et 10 octobre prochains sa convention annuelle à Reims. Où en est cet événement annuel ?

Claude Molly-Mitton : Nous attendons plus de 1000 participants. En termes d'inscriptions, nous sommes très en avance sur ce qui avait été constaté à la même distance de l'événement l'an dernier mais ce n'est pas forcément positif : la crise peut entraîner le besoin de verrouiller plus tôt ses déplacements. L'an dernier, nous avions eu en cumulé plus de 1000 visiteurs uniques et plus de 800 visiteurs chaque jour.

Nous avons saturé nos espaces d'exposition avec 80 partenaires, dont 20% de nouveaux. Avec la sortie de SAP Hana, nous voyons revenir des partenaires plus orientés infrastructures comme Cisco. Nous accueillons également trois écoles dans un village dédié. Bien entendu, il y a toujours le village BO.

La convention de l'USF est l'événement majeur de l'écosystème SAP en France et c'est bien notre club d'utilisateurs qui l'organise, pas l'éditeur.

CIO : Pourquoi avoir choisi l'innovation comme fil rouge de votre convention alors que les PGI ne sont pas vraiment des outils réputés en la matière ?

Claude Molly-Mitton : Précisément, et comme je le mentionnais dans ma tribune Les PGI ont un rôle dans l'innovation, je ne suis pas d'accord. De plus, SAP est en phase de forte innovation avec le cloud, Hana, etc. Je reconnais que cela n'a pas toujours été le cas. Du coup, l'innovation nous a semblé être un bon fil rouge avec des focus en plénière sur l'open-innovation, l'innovation dans la culture chinoise, la différence innovation/invention, etc.

CIO : Comme vous l'avez déjà signalé, SAP réalise désormais moins de la moitié de son chiffre d'affaires avec ses PGI. Mais qu'en est-il des activités de l'USF ?

Claude Molly-Mitton : Pour des raisons historiques, les PGI dominent encore largement le nombre de commissions. Mais toutes les nouvelles commissions s'intéressent à des sujets autres que les PGI : BO et décisionnel, bases de données... De plus, en termes de livrables, l'USF en réalise désormais davantage sur d'autres sujets que les PGI.

CIO : A propos de livrables, vous en avez réalisés plusieurs avec d'autres associations. Continuez-vous ces collaborations ?



CIO : A propos de livrables, vous en avez réalisés plusieurs avec d'autres associations. Continuez-vous ces collaborations ?

Claude Molly-Mitton : Tout à fait. Nous continuons le travail commun avec le Cigref sur le guide des pratiques commerciales de SAP. Ce guide va être publié un peu plus tard que prévu initialement pour tenir compte des dernières annonces en matière de licencing faites par SAP cet été.

PublicitéAvec l'AFAI et l'IFACI, nous travaillons à un guide d'audit des systèmes à base de SAP. Ce guide devrait paraître début 2014.

Enfin, nous travaillons avec l'Université Paris Dauphine et l'Ecole de Management de Strasbourg. Ces établissements vont publier une étude sur les modalités d'adoption des PGI par des utilisateurs finaux. 3300 utilisateurs ont répondu ! Nous devrions sortir une note de perspective à ce sujet d'ici la fin de l'année.

CIO : L'USF continue-t-elle à se développer en régions ?

Claude Molly-Mitton : Cette année, nous n'avons pas ouvert de régions mais les trois régions existantes fonctionnent très bien. Il s'agit de Grand Est, Grand Ouest et Grand Sud Ouest. En 2014 et 2015, je souhaiterais ouvrir les régions Rhône Alpes et Grand Sud-Est. La difficulté est toujours de trouver au moins deux ou trois animateurs bénévoles par région.

Et n'oublions pas que le « F » de « USF » signifie « Francophone ». Nous allons donc lancer le 21 novembre 2013 une première manifestation commune avec nos homologues germanophones du DSAG à Lausanne, en Suisse.

CIO : Puisque nous parlons des Allemands, la société Usedsoft a gagné un procès en Allemagne contre Oracle. SAP est lui-même allemand. L'USF fait-elle des licences d'occasion un sujet de réflexion ?

Claude Molly-Mitton : Oui, c'est un sujet pour l'USF. Et nous en avons fait l'un des chapitres de notre guide des pratiques commerciales de SAP réalisé avec le Cigref. Nous avons interrogé SAP sur sa position à l'égard de ce jugement.

Ceci dit, un système SAP n'est pas une suite bureautique. La question se pose en réalité pour nous essentiellement dans les cas de fusions-acquisitions ou dans celui des cessions de licences entre maison-mère et filiales. Nous ne pensons pas qu'une revente de licences entre entreprises totalement sans lien, via un revendeur notamment, ait du sens.

Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO

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