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La CNAF abandonne ses mainframes et porte son code en open source

La CNAF abandonne ses mainframes et porte son code en open source
Anne Prevot, DG déléguée aux SI de la CNAF, a choisi de passer en open-source

La Caisse nationale d'allocations familiales (CNAF), branche famille de la Sécurité Sociale, modernise son SI avec Accenture et Atos.

Publicité« C'est la plus grosse opération de migration effectuée à ce jour dans le monde » explique Pierre Barnabé, directeur général Big Data et sécurité chez Atos, en parlant de l'abandon par la CNAF, de ses vieux  mainframes au profit  trois serveurs Bullion 160 coeurs. Un transfert de 55 000 MIPS (milliards d'instructions à la seconde), le précédent record, selon le cabinet Gartner, étant de 25 000.
« Le transfert s'est effectué par des technologies de migration issues de la R&D d'Atos à Grenoble et à Memphis », précise encore Pierre Barnabé. Les Bullion sont équipés de processeurs x86 issus de la technologie des super calculateurs. Atos l'a emporté en duo avec Accenture, contre trois autres candidats accompagnés chacun d'un intégrateur, IBM, HP, EMC, au cours d'un dialogue compétitif mené pendant neuf mois.

Cette migration s'accompagne d'un portage du code des deux applications métiers de la CNAF, Cristal et SDP (suivi de pièces) qui servent à gérer les dossiers des allocataires.  « Nous avons choisi de passer les codes Cobol de nos mainframes sous Linux, de manière à faire des économies et sans tout changer en même temps» explique Anne Prevot, directrice générale déléguée aux systèmes d'information à la CNAF. De même, les bases de données z/OS-DB2 et GCOS8-PostgreSQL sont transférées dans un SGBD sous Linux. La DSI de la CNAF procède en parallèle à la consolidation de ses sites informatiques régionaux qui passent de 12 à 2, les nouveaux serveurs étant situés à Sophia Antipolis.

Deux ans de migration

L'opération a pris au total 24 mois, les mainframes Bull ont été arrêtés le 22 mai, ceux d'IBM le seront d'ici la fin de l'année. Une migration qui comprend les phases de validation (avec  3 caisses :  Haute-Garonne, Finistère, Bas-Rhin) et de tests (avec 2 caisses : Aude et Pyrénées Orientales), de portage du code par les équipes internes de la CNAF et celles d'Atos, enfin d'intégration dans le SI.

Le projet est né en 2013, après l'adoption du dernier « plan quinquennal » COG (Convention d'Objectifs et de Gestion) qui règle les relations entre l'Etat et la Sécurité sociale, pour cinq ans. Il comprend un volet numérique : la télédéclaration est par exemple réalisée aujourd'hui dans 95% des cas. Le plan de migration des mainframes doit amener une économie de fonctionnement de 20 millions d'euros ce qui sera fait en un peu plus d'un an.
Le nouveau système est également trois fois moins gourmand en énergie, Pierre Barnabé avance deux explications techniques et deux séries de chiffres. D'abord,  en termes de puissance électrique, la CNAF est passée de 66 à 23 Kva (kilovoltampères). Ensuite, côté  dissipation thermique, elle est passée de 226 000 à 75 600 (Btu/h, British thermal unit per hour). La nouvelle infrastructure doit permettre de traiter 120 millions de transactions et de délivrer 3 milliards de requêtes SQL par jour. 

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