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La CCI 54 s'affranchit de ses fournisseurs

PublicitéC'est en 2003 que la chambre de commerce et d'industrie de Meurthe-et-Moselle se résout à renouveler son parc informatique opérationnel composé de 160 postes de travail. Mais, elle devra attendra les élections des responsables de la CCI fin 2004 pour lancer son projet de migration, car les appels d'offres nécessitaient des engagements budgétaires sur l'année suivante. Après avoir obtenu le feu vert, la chambre de commerce et d'industrie de Meurthe-et-Moselle se tourne donc vers une solution Open Source pour s'affranchir de ses fournisseurs mais aussi réduire ses coûts. « Ce modèle nous a permis de réaliser des économies par rapport à une solution classique Windows qui impliquait un investissement de 145 000 euros en matériel et 211 000 euros en logiciel » estime Philippe Klein, directeur du département informatique et nouvelles technologies de la CCI 54. Toujours dans un souci d'économie, la CCI 54 décide de conserver ses anciens postes de travail, en les convertissant en clients légers avec simple déport d'affichage. Ce dernier s'effectue à travers une interface X11 pour les trois sites principaux. Un choix qui n'a pu être possible parce que la chambre de commerce et d'industrie de Meurthe-et-Moselle avait déjà un accès Web et une infrastructure réseau suffisante. Grâce à cette architecture de type client léger, seuls 21 postes ont dû être remplacer. Sept serveurs, dotés de Red Hat 8 (une version gratuite), ont complété le dispositif. Concernant les sites distants, la connexion s'initie à l'aide de l'outil Open Source VNC (Virtual Network Computing) à travers une liaison SDSL à 2 Mbit/s. Enfin, la conception des environnements de travail individuels est réalisée sous WindowMaker, un gestionnaire de fenêtres pour X Window. Chaque poste de travail a ainsi accès à la panoplie complète des outils professionnels nécessaires : l'explorateur de fichiers XFE, la suite bureautique OpenOffice, le navigateur Firefox ou encore le gestionnaire d'informations personnelles (PIM) Evolution. La messagerie est, quant à elle, sous OpenXchange. Grâce à cette configuration et tout en conservant le même matériel, la CCI 54 a gagné un laps de temps important sur le démarrage de ces postes de travail, en passant de six minutes à dix secondes. Satisfaite des résultats, la chambre de commerce et d'industrie de Meurthe-et-Moselle souhaite poursuivre sur sa lancée. Ainsi, dans sa course perpétuelle aux économies, elle entreprend de restructurer son système d'information en basculant sa téléphonie sur IP. Même cause, même effets. Selon Philippe Klein, les téléphonistes restent trop chers. A l'issu d'un appel d'offres, la CCI fait finalement confiance à un intégrateur strasbourgeois, WideVoIP, qui propose une solution reposant sur Asterisk, un logiciel d'autocommutation IP en Open Source, et cela, pour un coût deux fois moins élevé que celui des offres de constructeurs. Plusieurs raison ont dicté ce choix, outre l'aspect financier, la flexibilité dans le développement de nouveaux services a également été un facteur déterminant. Avec ce projet Voip , la CCI attend un retour sur investissement en 1,8 an et une réduction de 70 % de sa facture téléphonique, soit 40 000 euros par an. Le déploiement aujourd'hui est presque terminé puisqu'il ne reste plus que deux sites distants à équiper sur les dix. Ce succès, la CCI le doit aussi à son équipe informatique. Composée seulement de trois personnes, elle a réalisé entièrement la refonte de l'architecture sans avoir eu besoin de recourir à des prestataires externes. Des résultats prometteurs qui ont incité la CCI de la Meuse et la CRCI de Lorraine à demander à la chambre de commerce et d'industrie de Meurthe-et-Moselle de reprendre en infogérance leur informatique et d'y dupliquer leur architecture.