L'USF étudie le développement durable grâce à SAP et la migration vers SAP ERP
Le club des utilisateurs francophones de SAP (USF) a réuni ses adhérents le 20 mars autour du sujet du développement durable. Le bon moment pour parler des modules appropriés dans SAP... et de la migration vers SAP ERP (ex-ECC 6.0).
PublicitéLe Printemps de l'USF, le 20 mars 2008 à l'Eurosites George V (Paris), a été l'occasion de se pencher sur le développement durable. Evidemment, on ne pouvait le faire en un tel moment qu'au travers des modules de SAP appropriés : l'offre SAP GRC. L'acronyme est ici anglais et il ne faut pas y voir un nouvel outil de gestion de la relation client mais de « Governance Risk Compliance » (Mise en conformité réglementaire au sujet de la gestion des risques). Outre la responsabilité environnementale et sociétale des entreprises, le sujet impacte les sociétés à cause du principe de précaution (avec les risques juridiques associés) et de la nécessité de respecter les réglementations. L'offre SAP GRC, qui permet notamment de gérer les substances au lieu des seuls produits, est confiée à la commission « finances » de l'USF. Il s'agit en fait de neuf modules ou groupes de modules pour le contrôle des processus ; le management des risques ; le contrôle de la conformité des pratiques aux réglementations financières, douanières ou sur le transport ; les inventaires REACH ; le suivi des conditions de travail (y compris la médecine du travail) ;... Ces modules gèrent les informations requises mais permettent également d'effectuer toutes les déclarations obligatoires. L'informatique pour sauver la planète ? Christophe Stener, secrétaire général de HP France a rappelé que 2% de la production de CO2 était liée à l'informatique, c'est à dire autant que le transport aérien. Une bonne part peut être réduite mais l'informatique peut aider à réduire les 98 autres pour-cents, par exemple en évitant les déplacements grâce aux vidéo-conférences. Mark Hurd, PDG de HP, a d'ailleurs fixé comme objectif à sa propre entreprise de baisser son impact CO2 de 20%. De plus, en application de la D3E (directive européenne sur la récupération des déchets électroniques), HP recycle chaque année un demi-milliard de tonnes de matériels. Baisser l'impact CO2 est souvent économiquement intéressant. Par exemple, selon Christophe Stener, il est possible de baisser la facture d'électricité liée à la consommation d'un PC de 50% soit 60$ par an et par machine. Un centre de calcul peut parfois consommer autant que l'Islande, avec les coûts afférents. Toute baisse est donc bienvenue, surtout quand il est possible d'atteindre du -40%. La table ronde dédiée au sujet du développement durable a permis ensuite d'approfondir le sujet. Elle a réuni Philippe Roux, responsable marketing solutions d'entreprise de HP, pour expliquer le rôle de l'amélioration des produits (recyclage, collecte des déchets, non-usage de produits toxiques comme certaines colles...) ; François Lacas, responsable marketing de l'éditeur Itesoft, insistant sur l'apport écologique de la dématérialisation (papier, encres, transport des courriers physiques... et plus d'imprimantes HP !) ; Sylvain Lambert, associé du cabinet PWC, a détaillé tous les apports du SI à la politique de développement durable des entreprises, au delà de la seule dématérialisation, par exemples via le reporting et le pilotage de l'activité industrielle (obligatoires ou non) ; et enfin Sébastien Brasseur, senior manager chez Logica, a montré le rôle du conseil en stratégie et l'importance d'anticiper la réglementation tout en assurant la mise en conformité réglementaire... grâce à SAP. la migration SAP ECC 6.0 en entrée, Corinne Lepage et Jean-Claude Carrière pour le dessert. Après cette table ronde, Corinne Lepage, ex-ministre de l'environnement dans le gouvernement d'Alain Juppé, est venu exposer ses craintes concernant l'environnement pour appeler à mettre un terme à la « non-assistance à humanité en danger ». Le thème a ensuite été relayé par Jean-Claude Carrière, qui a récemment publié un ouvrage intitulé « Fragilités » sur la fragilité de la diversité biologique malgré son caractère indispensable à notre survie. Mais avant de se consacrer au développement durable, l'USF a ouvert son printemps avec un sujet moins médiatique mais ô combien plus immédiat pour les DSI : la migration des implémentations SAP vers l'architecture ECC 6.0. Eric Rémy, président de la commission technologie de l'USF et responsable des architectures techniques et SAP chez Bouygues Telecom, et Gilbert Grenié, directeur d'Ask, ont présenté leur livre blanc sur le sujet, sur lequel nous reviendrons. De même, l'après-midi du Printemps de l'USF a été, comme tous les ans, l'occasion de réunir les 10 commission plénières du club des utilisateurs francophones de SAP puis son Assemblée Générale, sous la présidence de Jean Leroux, DSI d'Aelia.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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