L'information sociale des entreprises a désormais « pignon sur Web »
Expliquer ce qui se passe sur le terrain et favoriser l'échange d'informations: c'est l'objectif du site Miroir Social, nouvelle version, dédié à l'actualité RH dans les entreprises.
PublicitéDiffuser de l'information sociale. Un exercice perçu comme hautement périlleux par les entreprises, qui ne sont, du coup, guère enclines à s'y prêter. Pourtant, tout le monde s'accorde à dire que même dans les projets informatiques (qu'il s'agisse d'une fusion, d'une externalisation ou du déploiement d'une nouvelle solution), le volet humain est capital. Ce manque patent de transparence était l'un des points abordés lors d'un débat organisé par le site Miroir Social le 4 décembre dernier sur le thème: « Directions, syndicats, jusqu'où aller dans la diffusion de l'information sociale ». Parmi les intervenants et auditeurs: beaucoup de syndicalistes, toutes centrales confondues - notamment du secteur informatique (HP, Oracle, IBM...), mais aussi de l'industrie ou de la banque. Des délégués syndicaux très actifs sur le Web, faute de pouvoir accéder à l'intranet de leur entreprise (voir encadré). Dans ce domaine, il n'y a pas de mélange des genres. Aux sites institutionnels les campagnes de recrutement et autres informations aseptisées à destination des clients et salariés. Aux blogs syndicaux les « retours terrain », désormais régulièrement consultés, non seulement par les collaborateurs, mais aussi par les candidats à l'embauche. Une mine d'informations pour tous les informaticiens en quête d'une herbe plus verte. Attirer tous les acteurs du dialogue social Invité au débat, Jean Auroux, ancien ministre du Travail*, en est convaincu: « il y a un manque en matière de démocratie sociale qu'il est nécessaire de combler pour que les salariés adhèrent au projet économique de l'entreprise ». C'est sur ce créneau de l'actualité sociale dans les entreprises privées et publiques que s'est positionné Miroir Social. Créé en 2004 par Rodolphe Helderlé, journaliste indépendant, Miroir Syndical (son nom d'origine) a d'abord été le point de convergence d'une information factuelle et synthétique en provenance des syndicats d'entreprise. Avec le soutien du groupe Chèque Déjeuner, de la Banque Fédérale Mutualiste et du Journal de l'environnement, son objectif est aujourd'hui d'y attirer tous les acteurs du dialogue social, DRH compris. Et d'aborder, sans tabou, les différents sujets liés à la politique ressources humaines des acteurs économiques. Sur la base des informations postées par les différents contributeurs, le site s'est étoffé d'un volet rédactionnel sur les problématiques de GRH du moment (le débat organisé mardi dernier fait l'objet du premier dossier mis en ligne sur le site). Il mixe enfin une approche participative et communautaire (chaque inscrit bénéficie d'un espace personnel lui permettant de gérer son profil, son activité et ses contacts). Une initiative intéressante à l'heure ou les acteurs « terrain » du dialogue social ne vont plus savoir où donner de la tête. Outre la volonté du ministre du Travail Xavier Bertrand, de proposer "un texte le plus vite possible" pour permettre aux entreprises de négocier sur les 35 heures, ces dernières doivent aussi rapidement passer en mode GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences). Sans oublier les chantiers informatiques d'envergure de la fonction publique (Copernic, Chorus...), qui nécessiteront un sérieux accompagnement du changement. *à l'initiative des lois Auroux de 1982 relatives aux libertés des travailleurs dans l'entreprise, au développement des institutions représentatives du personnel, à la négociation collective et au règlement des conflits collectifs du travail, au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail.Retour au texte En savoir plus : Le site web de Miroir Social
Article rédigé par
Camille Vergnes
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