L'industrie 4.0 intéresse les ETI françaises
La première édition du baromètre « Industrie 4.0 des ETI » de GFI et BFM Business montre que l'industrie du futur intéresse les PME et ETI (entreprises de taille intermédiaires). Cependant, le niveau de maturité global sur le sujet reste encore faible.
PublicitéL'industrie 4.0 n'est pas un concept réservé uniquement aux grands acteurs industriels. Deux tiers (64%) des dirigeants de grosses PME et d'ETI interrogés dans cette étude connaissent en effet ce terme, au moins de nom. Les répondants l'associent en particulier à la digitalisation, à l'automatisation, à la robotisation, au numérique et aux objets et systèmes connectés. La transformation numérique de ces entreprises représente un enjeu important en termes de compétitivité globale du secteur. En France, ETI et PME forment en effet une grande partie du tissu industriel : selon l'INSEE, 38% des ETI et 17% des PME appartiennent en effet à l'industrie. Malgré cela, un bon tiers de l'échantillon n'a pas encore entendu parler de cette approche.
Une majorité des sondés estime que cette transformation digitale est une bonne chose pour l'industrie française de manière générale. 79% des dirigeants pensent que cela peut bénéficier à leur entreprise, et 90% y voient d'ailleurs une opportunité. Cependant, 36% considèrent que cette mutation peut toutefois présenter des risques. En combinant le niveau de connaissance du concept et les réponses aux questions précédentes, le baromètre a calculé un score d'engouement des ETI françaises pour l'industrie du futur. La moyenne s'élève à 57/100, témoignant d'un intérêt global du secteur. Environ un sondé sur cinq (19%) atteint même un niveau d'engouement élevé, avec un score supérieur à 75/100.
Encore peu d'initiatives enclenchées
La maturité de ces acteurs de taille moyenne sur l'industrie 4.0 reste en revanche assez faible, avec un score global de 34/100. Lors du sondage, 63% des dirigeants n'avaient pas prévu d'initiatives autour de l'industrie du futur dans les 12 prochains mois, et seul un répondant sur cinq a déclaré que son entreprise avait démarré sa transformation. Ces derniers dressent cependant un bilan très positif : 86% estiment que leur démarche est une réussite, 6% seulement y voient un échec et les autres ne peuvent pas encore se prononcer.
Le premier axe de transformation évoqué par les sondés concerne la réduction de la consommation d'énergie et de matériaux, cité par 83% du panel. Vient ensuite la transformation, de l'expérience client, en offrant notamment de nouveaux services, par exemple sur la maintenance ou la personnalisation des commandes. 70% renforcent par ailleurs leurs investissements en R&D. Enfin, 67% se concentrent sur l'acquisition de talents, montrant qu'ils ont conscience de l'évolution des compétences nécessaire pour accompagner la transformation.
Pour se transformer, les ETI s'appuient sur leurs partenaires
Pour ces acteurs de taille intermédiaire, la transformation s'opère en grande partie grâce à leurs partenaires. Parmi les ETI, beaucoup sont en effet des sous-traitants pour de grands groupes, qui poussent souvent les initiatives numériques. Outre les clients, cités par 60% des sondés, les répondants incluent aussi les fournisseurs (59%) et les entreprises de services numériques (58%) dans leurs partenaires. Ces dernières peuvent notamment les aider à accéder à certaines expertises rares sur le marché. 38% mentionnent également les institutions publiques, et 37% des sondés évoquent les startups, montrant que les ETI savent également mettre en place des collaborations avec tout l'écosystème.
Article rédigé par
Aurélie Chandeze, Rédactrice en chef adjointe de CIO
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