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L'IFOP raconte les données pour créer de la valeur

Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°114 !

La révolution numérique à l'heure du ROI

Le DSI est un acteur évident de la Révolution Numérique des entreprises mais il n'est pas le seul. Et il peut même être parfois un peu bousculé, par exemple lors de l'arrivée d'un Directeur du Numérique, un CDO (Chief Digital Officer). Voire de celle, normalement moins problématique, d'un Directeur...

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L'IFOP a fait de la datavisualisation un atout métier et commercial grâce aux solutions fournies par l'éditeur Coheris.

PublicitéCréée en 1938, l'IFOP est à l'origine des premiers sondages électoraux et des premières enquêtes omnibus (une même enquête réalisée pour plusieurs commanditaires). L'institut revendique donc une solide tradition d'innovation. Mais son activité repose essentiellement sur des enquêtes menées pour le compte d'entreprises pour « sécuriser la qualité de l'information » et ainsi accompagner la validation des stratégies, notamment en lien avec la perception des consommateurs.

Les publics accédant aux enquêtes sont donc très variés : des professionnels (directions marketing, comités exécutifs, experts électoraux...) ou le grand public.

Or la révolution numérique a contribué à faciliter et rendre beaucoup moins onéreux la collecte des données, y compris d'opinions. La disparition d'une barrière économique à l'entrée sur le marché des études a ainsi amené une forte croissance de la concurrence.

Pour se différencier, l'IFOP avait donc besoin de développer sa valeur d'analyse, apportant de ce fait plus que les simples données. « Nous devions évoluer sur la restitution de l'information pour mieux expliquer les données jusqu'au story telling » explique Jérôme Fourquet, Directeur du Département Opinion et Stratégies d'Entreprise de l'IFOP.

Par delà les bâtons et les camemberts

Les clients de l'IFOP devaient ainsi pouvoir disposer de visualisations plus modernes pour comprendre plus rapidement les résultats fournis. Jérôme Fourquet insiste : « il s'agissait de trouver comment sortir des bâtons et des camemberts. » Typiquement, la cartographie permet une analyse plus rapide et plus visuelle.

De plus, la mise à disposition des données devait en elle-même progresser, par exemple pour proposer des graphiques interactifs. L'utilisateur peut, dans ce cas, manipuler lui-même le graphique pour appliquer un filtre, se focaliser sur une partie des données, etc. y compris en ligne sur un site web public. « Parfois, c'est nécessaire pour répondre à des appels d'offres d'entreprises » précise Jérôme Fourquet.

L'évolution de la data visualisation est donc un enjeu non seulement de différenciation par rapport à la concurrence mais aussi parfois une nécessité pour exister sur le marché. Le retour sur investissement, dans ce genre de cas, est clair...

L'IFOP n'est pas une SSII

Jusqu'à la mise en oeuvre d'un projet avec les solutions de Coheris, les quelques projets de mises en ligne de données ou les créations d'infographies se réalisaient au coup par coup avec recours à la sous-traitance. Cette situation n'était plus acceptable devant le développement des besoins.

Mais l'IFOP n'est pas une entreprise informatique. « Nous devions pouvoir diffuser les résultats d'enquêtes rapidement et sans infrastructure complexe, de façon visuelle et en ligne, en étant utilisables par le plus grand nombre » résume Thomas Duhard, Directeur Production et Innovation de l'IFOP. Cet institut vend de l'analyse de données (éventuellement les données elles-mêmes), pas de l'informatique, et est une PME sans service informatique important.

PublicitéIl s'agissait donc de gagner en productivité, de faire plus vite en interne de manière autonome sans aucun prestataire externe, et « sans usine à gaz » comme le rappelle Thomas Duhard. Des solutions comme Qlik ou Tableau ont été regardées. Mais celles-ci supposent une infrastructure décisionnelle sous-jacente (comme des hyper-cubes). Or l'IFOP a parfois des données dans de vraies bases (sous SQL Serveur par exemple) mais, très souvent, il ne s'agit que de classeurs Microsoft Excel avec 1000 à 2000 lignes, le cas échéant à rapprocher de données externes (météo, codes INSEE des communes, résultats électoraux définitifs officiels...).

Une industrialisation de la visualisation

Le choix de l'éditeur Coheris repose d'abord sur la capacité à répondre à ce besoin métier sans trop grande complexité technologique. « Coheris a une appétence aux statistiques qui n'est pas évidente chez les autres éditeurs de solutions décisionnelles, nous parlons le même langage » souligne Thomas Duhard. Les graphiques avec infographies sophistiquées ou cartographies peuvent être aisément rendus accessibles sur un portail web public ou privatif. Thomas Duhard se réjouit notamment : « la standardisation permet l'industrialisation et les infographies produites sont justes du point de vue des échelles contrairement aux infographies manuelles. »

La solution choisie a été installée sur les serveurs locaux de l'IFOP car les données traitées sont très sensibles en matière de confidentialité, même si elles sont anonymisées. Elle comprend Liberty Insight pour la visualisation et certaines fonctionnalités de datamining empruntées à Analytics SPAD.

Le coût du projet n'a pas été dévoilé mais le modèle de licence choisi repose sur un certain nombre d'accès au logiciel. La maintenance contractuelle comprend également les évolutions mineures comme les nouveaux types d'infographies. Le simple accès web aux données (notamment sur un site web public pour les résultats électoraux par exemple) ne nécessite pas de licence supplémentaire.

Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO

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