Stratégie

L'IA générative, un nouveau risque dans les communications financières

L'IA générative, un nouveau risque dans les communications financières
Wall Street s’est habitué à voir l’IA fleurir dans les rapports annuels des grandes entreprises cotées. Le plus souvent comme un facteur de risque. (Photo : Aditya Vyas/Unsplash)

Les grandes entreprises cotées citent de plus en plus fréquemment l'IA dans leur rapport annuel. Mais davantage comme un facteur de risque que comme une opportunité de développement.

PublicitéL'IA générative, un nouveau risque pour les marchés financiers et les investisseurs ? En tout cas, une entreprise américaine sur cinq mentionne désormais la technologie dans son rapport annuel, déposé auprès du gendarme boursier outre Atlantique, la SEC. Ce constat, qui reflète la montée en puissance de la technologie dans la stratégie des grandes entreprises, résulte d'une étude menée par l'éditeur Arize, spécialisé dans la performance des modèles d'IA, qui a épluché les derniers rapports annuels (publiés à compter du 1er mai dernier) des 500 plus grandes entreprises américaines, autrement appelé Fortune 500.

108 de ces 500 organisations citent spécifiquement l'IA générative dans leur rapport annuel. « Il est surprenant de constater que seules 30,6 % des entreprises qui mentionnent l'IA générative dans leur rapport annuel en citent les avantages ou l'utilisation en dehors de la section relative aux facteurs de risque - une occasion probablement manquée compte tenu de l'intérêt potentiel pour les investisseurs », s'étonnent les auteurs du rapport. Ce qui signifie aussi que plus des deux-tiers des entreprises citant l'IA générative dans leur communication financière y voient uniquement un facteur de risque.

Spectaculaire croissance des risques liés à l'IA

Si on considère l'IA dans son ensemble, sur les 323 groupes cotés citant cette famille de technologies dans leur rapport, ils sont 281 à y voir un facteur de risque pour leurs activités, soit une augmentation de plus de 470% depuis 2022. Ce sont les médias et le divertissement ainsi que le logiciel et la technologie qui sont les plus sensibles à ce risque nouveau : dans ces deux secteurs, environ 9 sociétés sur 10 préviennent les investisseurs des impacts négatifs potentiels (en termes de concurrence, de réputation, d'évolution réglementaire ou de sécurité) que la technologie fait peser sur leurs activités. A l'inverse, l'industrie manufacturière, l'énergie et, plus encore, l'automobile semblent assez imperméables à la potentielle menace que constitue l'IA.

Dans son rapport, Arize compare ce brutal accroissement du taux de citation du risque venant de l'IA à un phénomène identique qui s'est déroulé aux débuts des années 2010, avec l'avènement du risque cyber. Après une vague de cyberattaques ayant touché en 2011 des poids lourds de l'économie tels que Citi, Google, Lockheed Martin ou Sony, 329 entreprises du Fortune 500 mentionnaient le risque cyber dans leur rapport annuel de 2012, soit une augmentation de 87% par rapport à 2010. C'est certes davantage en valeur absolue que les organisations présentant aujourd'hui l'IA comme un risque, mais l'augmentation de cette préoccupation est plus de 5 fois plus rapide que celle concernant la cybersécurité voici environ une décennie.

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