L'après-Mayetic s'appelle Netcipia
Un an après la mise en liquidation judiciaire de Mayetic, les deux fondateurs lancent Netcipia, une start-up dans la mouvance 2.0 basée à Palo Alto.
PublicitéCréée en 1996 par Bruno de Beauregard et Miguel Membrado, la plate-forme de travail collaboratif Mayetic devient vite un acteur incontournable de ce secteur. Son site Web d'espaces de travail collaboratif gratuit est utilisé par plus de 14 000 associations, écoles, universités, PME, TPE, collectivités locales ou ONG, réparties dans plus de 97 pays. Ce qui représente la deuxième audience mondiale en ce domaine avec plus de 200 000 utilisateurs et 45 000 espaces de travail collaboratifs. Mais à la suite d'une campagne menée par Manuel Aeschlieman, le maire d'Asnières, Mayetic perd alors l'un de ses plus gros clients, France Télécom. C'est le début de la descente aux enfers. Le coup de grâce est donné le 13 décembre 2005, date à laquelle la société est mise en liquidation judiciaire. Cependant, les deux fondateurs réussissent in extremis a sauvé les meubles en trouvant un repreneur. Il s'agit d'Oodrive, spécialisé dans la sauvegarde et le partage de fichiers en ligne. Grâce à ce chevalier blanc, la continuité de l'ensemble des services de Mayetic est assurée et plusieurs emplois sauvés. Six des salariés de Mayetic rejoignent Oodrive. Netcipia aux couleurs du Web 2.0 Depuis de l'eau a coulé sous les ponts. Oodrive a tenu ses engagements. Même si la société ne propose plus de nouveaux espaces collaboratifs gratuits, elle continue tout de même à maintenir ceux existants. Du côté des anciens fondateurs, une page s'est tournée. Forcés de s'exiler, ils ont décidé de tenter l'aventure sur le nouveau continent. Aujourd'hui, installés en Californie, ils ont remonté une start-up baptisée Netcipia. Cette dernière a vu le jour au mois d'août 2006. Au menu de ce nouveau projet, une plate-participative gratuite qui permet de créer des wikis et des blogs privés ou publics dans le même espace. « Pour l'instant à l'état embryonnaire, cette plate-forme devrait très vite évoluer », promet Bruno de Beauregard. Une des prochaines étapes consiste à réaliser une chaîne de distribution de savoir-faire.
Article rédigé par
Sandrine Chilotti
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