L'AFNIC lance ses offres pour accompagner la création de TLD d'entreprises
Les entreprises et collectivités qui souhaitent créer de nouvelles extensions Internet pourront se faire aider par le registre du .fr.
PublicitéDès le 12 janvier 2012, de nouvelles extensions Internet de base pourraient voir le jour. Et l'AFNIC, qui gère le ccTLD .fr, a décidé d'aider à leur création.
Les fameux Top Level Domain (TLD) sont actuellement de deux types : les extensions « country code » (ccTLD) nationales ou assimilées (.fr, .eu, .us, .uk...) et les extensions génériques (gTLD) internationales (.com, .org, .net...). Chaque pays a « droit » à son ccTLD, y compris des entités au statut contesté comme la Palestine voire des territoires plus ou moins autonomes comme l'outre-mer français (.re, mq, .gp, .pm...). Mais les autres TLD étaient jusqu'à il y a peu très limités, d'où des querelles durant parfois des années pour obtenir de nouveaux gTLD (.mobi, .xxx...).
Rompant cette tradition remontant aux origines de l'Internet, l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) a autorisé en juin dernier la création de TLD reprenant, par exemples, le nom d'un domaine d'activité (comme actuellement le .xxx pour le pornographique), d'une ville (.paris) ou d'une entreprise (.total, .bouygues...). Le gestionnaire du TLD pourra bien entendu créer autant de domaines qu'il souhaite et, le cas échéant, prévoir des bureaux d'enregistrement pour vendre des domaines utilisant l'extension en question.
Les entreprises bientôt propriétaires de leurs propres TLD
Deux types d'utilisateurs peuvent d'ores et déjà être identifiés : d'un côté des organisations qui souhaitent créer un TLD pour leur usage propre, de l'autre des consortiums qui veulent couvrir un secteur d'activité avec des tiers utilisant le TLD pour leurs propres usages. On peut très bien imaginer, par exemple, que les grandes entreprises du CAC 40 ou les multinationales se créent un TLD à leur marque avec un domaine pour chaque filiale. Les grandes villes ou autres collectivités peuvent également vouloir s'offrir une telle possibilité pour marquer leur identité. Paris a d'ailleurs plusieurs fois mentionné son intérêt pour la chose.
Bertrand Louveau, directeur marketing et innovation de l'AFNIC confirme : « pour l'instant, nous avons des discussions des grandes entreprises internationales du CAC 40 et aussi des collectivités locales, conseils généraux ou régionaux qui souhaitent mettre en oeuvre des TLD linguistiques ou culturels comme la Corse, la Bretagne, l'Aquitaine, la Bourgogne, Paris... »
Il reste que créer et administrer un TLD n'est normalement pas au coeur du métier de la plupart des entreprises alors que cela nécessite un savoir faire précis.
L'AFNIC se lance
Pour aider les (grandes) entreprises ou collectivités à sauter le pas, l'AFNIC a lancé trois offres. Celles-ci comprennent deux prestations distinctes.
PublicitéEn amont de l'attribution (...)
En amont de l'attribution d'un nouveau TLD, il y a « l'accompagnement des candidatures » auprès de l'ICANN. « Sur les 50 questions posées par l'ICANN, 30 concernent le registre » précise Bertrand Louveau. Cette prestation est annoncée à partir de 30 000 euros, l'AFNIC insistant sur le fait que chaque projet est unique.
Une fois la candidature acceptée, il faut encore gérer le DNS vers lequel le serveur racine de l'IANA (Internet Assigned Numbers Authority) renverra. L'AFNIC propose de le gérer sur les mêmes infrastructures que le .fr et les autres ccTLD dont elle a déjà la charge. Trois offres sont lancées, à partir de 40 000 euros/an pour 1000 noms de domaines, l'engagement avec l'ICANN courant sur au minimum 10 ans.
L'offre gTLD Access s'adresse à de grandes entreprises n'ayant pas forcément une bonne visibilité de ce qu'elles veulent faire à terme mais voulant « occuper le terrain ». Cette offre ne permet qu'une gestion centralisée des domaines, sans bureaux d'enregistrements pour que des tiers puissent disposer d'un domaine sur le TLD concerné.
A l'inverse, les offres gTLD Essor et gTLD Ampleur permettent de disposer de bureaux d'enregistrement. La première s'adresse plutôt à des communautés bien identifiées, la seconde à des TLD devant s'ouvrir largement avec de nombreux domaines. L'AFNIC ne souhaite pas communiquer trop précisément sur une politique tarifaire même si, pour Bertrand Louveau, la réservation d'un TLD ne constitue pas un budget considérable dans les organisations éligibles.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
Commentaire
INFORMATION
Vous devez être connecté à votre compte CIO pour poster un commentaire.
Cliquez ici pour vous connecter
Pas encore inscrit ? s'inscrire