Technologies
Journée Utilisateurs Oracle : le SaaS à l'honneur
De gauche à droite : Philippe Dana (animateur), Vincent Brillot (président du club JDE), Jean-Jacques Camps (président de l’AUFO) et Yassine M’Barki (président du club PeopleSoft).
Lors de la 14ème Journée des Utilisateurs le 26 mars 2019, l'Association des Utilisateurs Francophones d'Oracle (AUFO) avec les clubs d'utilisateurs JDEdwards et Peoplesoft ont remis leurs Trophées pour récompenser les meilleurs projets en technologies Oracle. Les déploiements dans le cloud, notamment en SaaS, ont été particulièrement mis en avant.
Comme chaque année, l'AUFO (Association des Utilisateurs Francophones d'Oracle) avec les clubs d'utilisateurs JDEdwards et Peoplesoft ont organisé le 26 mars 2019 la Journée des Utilisateurs Oracle, cette année au Pavillon Gabriel à Paris. Outre les assemblées générales des associations l'après-midi, celle-ci a comme point fort...
Cloud, cloud, cloud... le pari monomaniaque d'Oracle
Karine Picard, Vice-présidente EMEA Applications Strategy Oracle, a fait un point devant la presse à l'occasion de la Journée Utilisateurs. A l'occasion de la Journée Utilisateurs d'Oracle, la Vice-présidente EMEA Applications Strategy de l'éditeur, Karine Picard, a présenté un point sur la stratégie applicative de Oracle. Et cette stratégie est clairement orientée vers le cloud public. « 98 % des clients clouds utilisent le cloud public proposé par Oracle, le cas échéant avec des firewalls privés » a ainsi observé Karine Picard. L'offre SaaS est de toute manière disponible uniquement sur le cloud public de l'éditeur/ Dans quelques pays aux réglementations très contraignantes (comme la Russie), le cloud privé est globalement imposé, donc ces offres SaaS sont indisponibles. Ailleurs, le cloud public de l'éditeur est donc globalement choisi, avec des datacenters localisés conformément aux obligations réglementaires. Actuellement, le cloud représente à peu près 20 % des solutions des clients, 10 à 15 % des clients des solutions disponibles en SaaS basculant vers ce mode cloud chaque année en moyenne. 70 % des clients Siebel ont ainsi déjà migré. Certaines solutions ont été développées nativement dans le cloud et sont donc par nature à 100 % en SaaS (CRM, recrutement...). En France, aucune migration applicative dans le cloud n'a été opérée, même si certaines sont en cours d'acquisition selon Oracle. A l'inverse, les clients ERP sont à 90 % On Premise. Sur des clouds de tiers (comme AWS), les clients font en fait des installations On Premise, les seules possibles.Une concurrence accrue, des partenaires parfois bousculés De plus en plus, les clients basculent donc soit vers le cloud public, soit vers des modèles hybrides. Selon Karine Picard, quand un client envisage une évolution de l'ERP, désormais, il y a systématiquement relance d'un appel d'offres au marché, avec une tentation du cloud. Auparavant, à l'époque du Full On Premise, la tendance était plutôt à la fidélité. Pour les partenaires, la bascule cloud n'est pas sans douleur. Au lieu de projets de 7 à 8 ans, les projets sont plus courts et donc moins coûteux, au maximum de 2 à 3 ans. Mais l'accompagnement post-projet en gestion du changement doit à l'inverse être renforcé, pouvant représenté 20 à 30 % des budgets. « Les projets en échec sont ceux qui n'ont pas eu un bon accompagnement au changement » a jugé Karine Picard. Oracle a un process de certification des partenaires plus exigeante pour le cloud et la bascule des partenaires n'est donc pas forcément sans douleur, même si les « grands » (Accenture par exemple) ont beaucoup investi pour leur propre mutation. Pour Karine Picard, « il ne s'agit jamais de faire du on premise dans le cloud. Le cloud, c'est amener l'entreprise à la solution et non plus l'inverse ». Cela dit, Oracle a gardé une souplesse dans ses instances, permettant de retarder de quelques mois une évolution d'un SaaS pour éviter qu'elle « tombe mal » (au cours d'une clôture d'exercice comptable par exemple).SAP, Microsoft... Oracle reste encore beaucoup un acteur de la base de données et, à ce titre, soutient de nombreux déploiements de son concurrent SAP. Or, celui-ci ayant développé S/4 Hana, Oracle ne perd-il pas beaucoup de clients, surtout que les licences avantageuses ont disparu ? « On attend toujours de voir des migrations massives vers S/4 Hana, de nombreux clients SAP restant donc clients Oracle » a ironisé Karine Picard. Enfin, parmi les acteurs qui grandissent beaucoup dans l'ERP, il y a Microsoft. Celui-ci a une stratégie d'offres verticalisées avec des partenaires. Oracle se refuse à suivre ce chemin : les offres en SaaS restent sur des fonctions généralisées. Pour les offres métiers, encore on premise, il y a des applications spécifiques.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire , Rédacteur en chef de CIO
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