Il existe aujourd'hui une fracture technologique et humaine
Publicité CIO. Comment se positionne le DSI et sa légitimité dans l'organisation ? Cela a t-il évolué pendant ces cinq années ? Riccardo Gherardi. Le rôle du DSI a évolué en 5 ans dans notre groupe. Membre du Comité Opérationnel, il est aujourd'hui membre du COMEX. Cependant les attentes de la Direction Générales, dont les exigences ne cessent de croître, demandent au DSI un contrôle opérationnel direct et quotidien. Les dernières réalisations ont montré des résultats positifs cependant la « presse » interne de la DSI est insatisfaisante... CIO. Quels sont les changements les plus notables que vous avez observé depuis cinq ans ? R.G. Un travail en amont avec certains directions fonctionnelles ou opérationnelles ont porté des résultats rapides en temps, en budget et en valeur. Cependant toute l'entreprise n'est pas encore dans ce mode de fonctionnement. CIO. Quel sont les impacts sur l'organisation des systèmes d'information ? R.G. Il existe aujourd'hui une fracture technologique et humaine entre les générations mainframe sur le départ à la retraite, les générations client-serveur et les jeunes « zappeurs » des NTIC qui ne savent pas communiquer ensemble leur expertise technologique au niveau du métier. Cela génère des erreurs et des complexification de processus parfois inacceptable par le business. CIO. Quels sont selon vous les principaux challenges auxquels les DSI vont se trouver confrontés au cours des prochaines années ? R.G. Au-delà de la maîtrise des NTIC, les principaux challenges vont consister à accompagner, voire anticiper les besoins du business à la cadence à laquelle le business évolue en organique ou en externe. CIO. Cela change-t-il le profil des DSI ? R.G. Bien sûr, la technologie n'est plus une valeur ajoutée pour le DSI. Il doit parler « business » avec le reste de la direction générale et sous-traiter (interne ou externe) les réalisations et l'exécution du SI. CIO. Comment concevez vous le profil du DSI de demain ? R.G. Deux catégories : des DSI venant du métier avec une réelle connaissance des méthodologies de gestion de projet et gestion du changement capables de piloter des instances techniques. Des techniciens ayant évolué vers l'expertise métier, et achetant des prestations technologiques auprès des intégrateurs, éditeurs ou constructeurs. CIO. Quels sont les facteurs de succès du DSI ? R.G. Comprendre l'entreprise, les évolutions de son business model. Etre force de proposition dans la recherche de la valeur par les technologies et la maitrise de l'information. La gestion efficace des ressources, de la productivité et du changement CIO. Comment se compose votre journée de travail ? R.G. 15% du temps consacré à la gestion des mails et dossiers administratifs 30% du temps consacré aux réunions business 35% du temps consacré aux projets 10% du temps consacré aux collaborateurs 5% du temps consacré aux fournisseurs 5% du temps consacré à la veille technologique et business En général 11 à 12h par jour. CIO. Aujourd'hui, quels sont vos fournisseurs, vos collaborateurs, votre stratégie ? R.G. Nous travaillons avec la majorité des grands éditeurs et fournisseurs mondiaux mais privilégions les solutions adaptatives et efficaces (freelance, open source,) dans une structure assez classique composée d'une direction des projets informatiques (portfolio management) avec un homme du métier à la tête, une direction des études et développements et une direction technique avec des professionnels de l'IT. De plus nous travaillons dans une structure de gouvernance forte pour arbitrer les projets, suivre les budgets et adapter le plan stratégique au business plan de façon période et fréquente.
Article rédigé par
Sandrine Chilotti
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