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Hybride IT : comment tenir les promesses du cloud

Hybride IT : comment tenir les promesses du cloud
Noël Cavaliere, au micro à droite, de PSA Peugeot Citroen et Philippe Sersot, à gauche, DGA de Crédit Agricole Silca.
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°137 !
Choisir l'hybride IT

Choisir l'hybride IT

Le 28 mars 2017, CIO a organisé une Matinée Stratégique consacrée à l'Hybride IT. Pourquoi et comment choisir cette stratégie technique ? Les témoins et experts ont répondu avec précision à cette double question.

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Lors de la Matinée Stratégique « Choisir l'Hybride IT », organisée par CIO le 28 mars dernier à Paris, Noël Cavaliere, Directeur infrastructure chez PSA Peugeot Citroen, et Philippe Sersot, DGA de Crédit Agricole Silca, ont expliqué « comment tenir les promesses du cloud ».

PublicitéLe 28 mars 2017, CIO a organisé une Matinée Stratégique « Choisir l'Hybride IT ». La première table ronde s'attachait à expliquer « comment tenir les promesses du cloud ». Elle réunissait Noël Cavaliere, Directeur infrastructure / Responsable stratégie et architecture technique chez PSA Peugeot Citroen, et Philippe Sersot, DGA de Crédit Agricole Silca.

En préambule, Noël Cavaliere a expliqué combien, pour lui,  le changement  dans l'IT va très vite. « J'ai été frappé par l'enquête que vous avez présentée au début de la Matinée, il y avait  peut-être beaucoup d'arguments pour dire pourquoi on n'y allait pas, mais maintenant la question, c'est bien comment on va dans le cloud ».

« Donc, chez nous, historiquement, on avait un cloud et une informatique très centralisés, avec un cloud privé exclusif dans nos datacenters. Maintenant on est très clairement dans un mouvement d'ouverture et  d'hybridation. Je vais donner deux ou trois bonnes raisons ». Historiquement, ça a commencé par des applications en mode SaaS,  ce mouvement de SaaS se généralise, aujourd'hui, il n'est plus question  d'aller développer des choses qui existent. « Il n'y a pas très longtemps, on avait l'habitude de refaire des choses qui existaient parce que nos besoins n'étaient jamais vraiment ceux des autres. Ça, aujourd'hui, c'est fini, quand il y a quelque chose sur l'étagère, on va le chercher et on élargit le mouvement SaaS ».

PSA a besoin d'infrastructures locales

« Deuxième argument, c'est un argument de stratégie technique. Je prends deux exemples, un c'est l'IoT, notre objet fétiche dans la voiture connectée. Il va consommer des services, certains en temps  réel, comme réserver une place de parking. Mais, imaginez que si  la voiture circule en Chine, elle ne va pas faire des allers-retours avec  un datatenter en France pour consommer ces services. On va avoir besoin d'infrastructures locales, sur des plaques continentales pour rendre ce service-là. Mais vous imaginez  que, pour autant, PSA ne vas pas se mettre à construire des datacenters partout sur la planète. Donc ces services, on va vouloir les héberger dans des clouds privés ou dans des clouds partenaires pour des raisons stratégiques et techniques importantes ».

Sur les grands sites marchands, PSA va avoir besoin de continuité de service très importante, et de haute disponibilité. Ces sites vont bientôt servir à vendre des voitures, et ce sera donc plus facile sur des clouds style Amazon, « ce qu'on ne saurait faire en interne » insiste Noël Cavaliere.
Troisième type de fonctionnement, économique  ou flexible, « vous avez-vous aussi de tels besoins », avec des soucis saisonniers dans la journée, dans le mois, ou dans la semaine, « on regarde très clairement la possibilité de sortir ces applications, il y en a des grosses, ça nécessite  des infrastructures importantes qui ne sont utilisées que périodiquement, donc on a beaucoup à gagner à les sortir.  Voilà les trois grandes raisons, chez PSA Peugeot Citroen, mais il peut y en avoir beaucoup d'autres ».

PublicitéLa compliance et la sécurité, ce n'est pas la même chose

Crédit Agricole Silca, lui, gère l'informatique de 25 filiales nationales du groupe Crédit Agricole. Le cloud a démarré il y a plusieurs années avec une première version privée. Pas de maturité dans la banque pour mettre des choses à l'extérieur. Une vraie réflexion s'est engagée il y a deux ans pour la refonte  de ce cloud avec un point de blocage au niveau de la compliance. « On doit faire la différence entre la compliance et la sécurité, ce n'est pas la même chose ». Du coup une décision a été prise de refondre ce cloud, toujours en cloud privé, mais, en se disant « on ira vers le public ». Ce qui bloquait CA-Silca relevait de raisons de compliance mais pas de technologies.

PSA Peugeot Citroen a désormais un  cloud privé avec deux aspects  et une ouverture sur l'extérieur. Le premier aspect, c'est le cloud legacy, qui assure la résilience de l'infrastructure. On peut y retrouver du SAN et de la virtualisation d'infrastructure, rien que de très classique. Noël Cavaliere raconte : « les anciennes applications qu'on a pu virtualiser vont dessus, l'infrastructure assure la résilience, avec un portail pour provisionner et pour migrer. » 

En avant vers l'OpenStack et le KVM, du full open source

« Après nous sommes allés sur un deuxième aspect un peu plus « bouleversifiant », sur une infrastructure qui n'assure pas sa résilience, on a  cherché à « rincer » les coûts au maximum, on est allé jusqu'à faire le design des serveurs, avec les constructeurs, en virant tout ce qui était inutile, le double réseau, la double alimentation, il ne reste plus rien, plus de SAN, le stockage est dans les serveurs, et quitte à faire quelque chose, on est allé sur l'OpenStack, le KVM, du full open source. »

« Et puis il y a là, ce  qui coûte le plus cher dans la VM, c'est le logiciel d'orchestration, on a tellement  tout « rincé » derrière qu'on a un coût très basique, mais ce qui est sûr c'est que, comme l'infrastructure n'assure pas la résilience, c'est à l'application de le faire. On a dit aux développeurs, « allez-y », on vous met une plateforme de développement cloud foundry et puis on y va, on développe ». C'était l'année dernière, CA-Silca a fait des hackatons, « on a une frange  extrêmement fine de développeurs qui a accroché dessus, comme des poules devant un cure-dent. L'application doit être en micro services et assurer sa résilience, sans doute de l'auto-provisioning de serveurs mais, là, c'était un saut quantique. Et, en parallèle, on va provisionner sur du cloud public. »

CA-Silca a assuré le Legacy, avec compétitivité des coûts avec l'open stack et prévu le portail pour provisionner dans le cloud public et là, retour sur la case départ, « tout compte fait, non, à l'intérieur c'est pas plus mal, donc c'était un sujet de développement, depuis on a fait non pas marche arrière, mais on l'a laissé en stand-by, on assure la possibilité de pouvoir monter dans les couches au niveau du développement notamment avec la partie conteneurisation,  on a des entités qui cherchent à mixer du public et du legacy. Ca on le fait à partir d'applications qu'on essaie de leur faire développer, des micros services sur des APIs sur des logiciels de conteneurisation pour assurer la portabilité

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