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Hugues Marlin, Beijaflore : « les DSI jugent le parcours d'intégration souvent trop complexe ».

Hugues Marlin, Beijaflore : « les DSI jugent le parcours d'intégration souvent trop complexe ».
Hugues Marlin, du cabinet Beijaflore, a présenté la dynamique du marché de l'hybride IT.
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°137 !
Choisir l'hybride IT

Choisir l'hybride IT

Le 28 mars 2017, CIO a organisé une Matinée Stratégique consacrée à l'Hybride IT. Pourquoi et comment choisir cette stratégie technique ? Les témoins et experts ont répondu avec précision à cette double question.

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Lors de la Matinée Stratégique «Choisir l'Hybride IT» organisée par CIO le 28 mars dernier à Paris, Hugues Marlin Manager de la practice « transformation cloud » au cabinet Beijaflore a présenté un tableau du marché de l'hybride IT.

Publicité« Nous constatons aujourd'hui, et depuis plusieurs années, une augmentation régulière du nombre de projets cloud, souvent ils sont associés à des projets de transformation digitale », expliquait Hugues Marlin en ouverture de la Matinée Stratégique sur l'hybride IT organisée par CIO le 28 mars 2017. Il a fait référence dans son exposé à plusieurs études. Celle d'IDC qui table sur une augmentation de 88% du nombre d'entreprise utilisant une forme de cloud, en France entre 2015 et 2016, ce chiffre est de 62% pour les entreprises sondées dans le monde. « Le cloud devient une pratique courante, tout le monde essaie, certains y gagnent, quelques-uns seulement en tirent profit. Le meilleur du cloud, c'est bien le cloud hybride » a-t-il plaidé.

Le cloud hybride permet de combiner les avantages du cloud public et du cloud privé. Le privé pour la sécurité  sur lequel on peut intégrer ses environnements legacy et, de l'autre, le cloud public qui, lui, apporte de l'élasticité et des ressources en quantité quasiment illimitée. Pour le fonctionnement du cloud hybride, il est important d'avoir une interopérabilité et une plateforme de management centralisée qui va pouvoir gérer les deux simultanément.

L'avantage principal du cloud hybride, ça va être des gains en agilité, liés au degré d'interopérabilité et d'élasticité. Avec un premier niveau qui est celui du déploiement et un fournisseur qui fait évoluer ses tarifs dans le cloud public, on est alors capables de déplacer de la charge, soit vers le cloud  public, soit de la rapatrier vers le cloud privé.
Exemple, si coté métiers,  une campagne marketing est prévue, il faut augmenter ses ressources pour pouvoir répondre aux attentes. « Et après, vous avez le fonctionnement en mode dynamique, où vous allez pouvoir répondre aussi  des évolutions du marché, donc des cycles qu'on est pas capable de prévoir à priori, les clients décidant de façon inattendue d'acheter sur votre plateforme d'achat vous pouvez agir en temps réel et ajuster vos ressources pour pouvoir répondre » a relevé Hugues Marlin.

Solution et marché composites

Donc on a ce fonctionnement avec cloud public et cloud privé et, au centre, la plateforme de management, donc une solution composite qui s'appuie aussi sur un marché composite. Ce marché, globalement, est très actif avec un fort potentiel. On a des croissances de chiffre d'affaires de 20 à 25%, principalement sur la partie cloud public. Avec, bien entendu Amazon qui a une position très dominante sur ce marché, mais aussi des challengers avec de très fortes croissances  de 100 à 150% pour Microsoft et Google. Sans oublier, c'est  important, des acteurs français présents sur ce marché. L'étude de Synergy Research Group mentionne Orange dans les 25 premières sociétés fournisseurs de cloud public et OVH qui a reçu un benchmark américain très positif sur ses capacités à fournir des solutions performantes en termes de rapport qualité / prix.

PublicitéVMware a une position de leader sur le marché du cloud privé, liée à sa forte implantation sur la virtualisation. Microsoft, avec Office 365, est aussi fortement implanté dans les DSI, de même que la Suite Windows. On va donc avoir une forte compétition  entre Microsoft et VMware, « Microsoft dont on attend très prochainement la sortie  de sa solution hybride  Azure Stack qui devrait faire évoluer le marché ».

Sur le hosting privé, les solutions évoluent vers des services de cloud broker et donc sur les plateformes de cloud privé, en donnant la possibilité d'aller vers du cloud public. On remarque la position transverse d'IBM, présent sur trois secteurs de marché (cloud public, cloud management platforms, hosted private cloud). IBM est un des 1ers fournisseurs de cloud privé en France. On a aussi beaucoup d'acteurs français qui présentent des solutions.

La clé, c'est l'interopérabilité

Sur la partie hardware, on va parler des infrastructures convergées et hyper convergées, donc des infrastructures convergées dans les datacenters. Ici on a trois leaders au coude à coude, DellEMC, HPE, Cisco, avec des parts de marché équivalentes. La grande évolution, c'est la fusion entre Dell et EMC. Un marché un peu complexe, Dell EMC fournit des équipements Nutanix et aussi des équipements convergés avec VMware. Dell EMC et VMware ont aussi une offre de cloud public sans être dans les leaders et également des accords récents avec IBM. C'est le point à retenir ces interopérabilités mises en place par les fournisseurs pour mettre en place des solutions cross cloud, avec des déplacements d'un cloud  à l'autre.

Ces évolutions apportées par les fournisseurs dans l'optique de répondre aux besoins des clients. En France, selon PAC en 2016, 25% des entreprises ont mis en place une informatique hybride pour gagner en maturité, pour effectuer des tests et des hébergements de sites. Quand on regarde les priorités, beaucoup de travaux sont en cours, en tout cas prévus d'être lancés.

Quelques points clés sur les attentes des DSI sur l'intégration et l'interopérabilité. Le parcours d'intégration est jugé souvent trop complexe. Même si on prend tout chez le même fournisseur, on simplifie l'intégration, mais avec un seul fournisseur. C'est une forme de verrouillage. Du coup, vous envisagez par la suite d'avoir plusieurs fournisseurs de cloud public, pour faire jouer la concurrence. « Et vous n'avez pas que du matériel compatible cloud, vous avez du software, des serveurs d'applications, et tout ça il va falloir les rendre compatibles ». 

La DSI comme cloud broker

On peut noter plusieurs façons de faire pour la DSI qui se positionne en fournisseur de services, en cloud broker, elle peut faire appel à un fournisseur de private cloud qui donnera la possibilité d'avoir un fonctionnement avec un cloud hybride et donnera accès à sa plateforme de management, du coup on  peut estimer qu'en faisant ça on aura un effort d'intégration qui sera diminué. Un intervenant supplémentaire c'est, de la part de la DSI, un effort  à faire pour intégrer l'existant et ses applications sur la plateforme de l'hébergeur.

Donc beaucoup de projets à lancer pour la DSI afin de pouvoir mettre en place ce cloud hybride. On va également penser au retour sur investissement. Le principal avantage du cloud hybride, c'est l'agilité, mais c'est difficile à convertir en euros. Dans l'étude IDC, il est quand même bien précisé qu'on va avoir des gains sur le cloud hybride. Pas des gains sur les revenus métiers qui vont être faits, mais sur le degré d'intégration, plus il  est élevé et plus les gains le seront. L'avantage du cloud hybride, c'est la capacité à répondre à des pics de charge, plus vos infrastructures sont utilisées et plus le cloud privé sera intéressant.

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