Habitat Toulouse dresse une cartographie de son SI

Aux prises, comme beaucoup d'entreprises, avec un SI éparse et étendu, tant du point de vue des infrastructures que des applications, Habitat Toulouse avait cruellement besoin d'une vue d'ensemble. Laurent Sobanski, son DSI, a alors lancé une vaste campagne de cartographie.
PublicitéLe premier bailleur social de la région Midi-Pyrénées, Habitat Toulouse, gère la bagatelle de 16 318 logements. Pour ce faire, la société compte environ 400 collaborateurs répartis entre une quarantaine de sites distants. Suivant les activités de chacun, ils se partagent 130 applications dont 75% sont dédiés aux métiers. « Nous avions besoin d'une vue globale de l'installation informatique. Nous ne savions pas quelles applications devaient tourner sur quelle machines et inversement », se remémore Laurent Sobanski, le DSI d'Habitat Toulouse.
Arrivé à son poste il y a quatre ans, lors de sa création, il a pris en main la DSI. « Avant, les fonctions de la DSI étaient directement assurées par les directions opérationnelles, elles n'avait pas de budget propre et celui-ci était noyé dans la masse », déclare le DSI. Juste avant son arrivée, une première démarche de normalisation et de virtualisation avait été menée mais ce n'était pas suffisant.
Un outil global
« Nous avions besoin d'un outil global nous permettant de cartographier le SI. En outre, il devait faciliter la communication entre les équipes d'études, de production et métiers », clame Laurent Sobanski. Le DSI décide alors de se rapprocher de AB+Software et de sa solution Solu-Qiq. Un premier POC est alors réalisé avec des résultats plutôt concluants, d'après Laurent Sobanski. « Nous sommes rapidement passés en production avec comme ambition d'avoir des livrables le plus rapidement possible, d'où le choix d'une méthode agile », déclare le DSI.
Partant d'une vision complètement « bottom-up », la DSI s'est attaqué d'abord à la cartographie des couches basses de l'infrastructure, serveur, base de données, etc, en remontant vers les postes de travail.
Avoir une vision exhaustive du parc
Rapidement, la DSI d'Habitat Toulouse a pu avoir une vision exhaustive de son parc informatique. Elle savait quelle machine faisait tourner quelle application, dans quelle version et qui y avait accès.
En outre une partie des informations est actualisée automatiquement. « Pour ce qui concerne les bases de données, les serveurs et les systèmes de téléphonie IP, tout sera automatisé d'ici la fin de l'année. Pour les applications, nous devons encore tenir les informations à jour manuellement », précise Laurent Sobanski.
S'appuyant sur cette cartographie, la DSI a notamment pu mettre en place une hotline pour le support. L'analyse et la résolution des pannes est largement simplifié par la connaissance accrue de l'infrastructure.
Une cartographie au-delà de l'IT
En outre, ce projet a dépassé le simple cadre technique. « Au cours des discussions qui ont accompagné le déploiement de la solution, la personne en charge de la gestion des contrats fournisseurs (IT NDLR) nous a fait part des difficultés qu'elle avait à gérer ces derniers. Après des discussions avec l'éditeur, nous avons pu adapter la solution de cartographie à cette problématique », explique Laurent Sobanski.
Grâce à un système de code couleurs, il est maintenant possible de savoir en un coup d'oeil quels sont les contrats qui ont besoin d'être renégociés ou d'être aménagés.
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De plus, la solution de cartographie va être couplée au système RH afin d'automatiser la gestion de la mobilité interne. « Au-delà des simples créations et clôtures de comptes, nous devons pouvoir suivre les évolutions des salariés en internes quand ils passent de postes en postes », détaille le DSI. Il prévoit même d'utiliser la solution Solu-Qiq pour automatiser la gestion de l'organigramme de la société.
Cartographier les processus
Mais ce ne sont pas les seules évolutions qui sont à prévoir. Fidèle à la méthode agile qui a été appliquée tout au long du projet, Laurent Sobanski compte enrichir continuellement la solution. Après les applications, le DSI veut s'attaquer à une cartographie des processus. « Nous avons déjà commencé à certifier certains d'entre eux à la norme ISO 9001 pour nos mais nous n'avons pour l'instant qu'une vision figée. La cartographie des processus nous apportera évidemment un plus dans cette démarche », raconte le DSI. Il souhaite pouvoir suivre leur évolution en temps réel. Une démarche similaire devrait être lancée sur les flux.
Aujourd'hui, la solution est utilisée et cela satisfait largement Laurent Sobanski. « Au début du projet, j'ai senti qu'il n'y avait pas forcément une forte adhésion des équipes, tant du côté des métiers que de l'IT. Nous étions dans le schéma classique : si ça marche, pourquoi changer ? », explique le DSI.
Mais à force de discussions et de raisonnement, les équipes se sont finalement pris au jeu et reconnaissent aujourd'hui les bienfaits de la cartographie et l'utilisent. Il ajoute que l'arrivée rapide de livrables et de solutions concrètes a largement aidé l'adoption.
Article rédigé par

Oscar Barthe, Journaliste
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