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Grand Théma "Piloter l'entreprise en full SaaS" : la région Île-de-France et Storengy témoignent

Grand Théma
Marie Lanson, CIO de Storengy (à gauche), filiale de stockage de gaz d'Engie.

À l'occasion de la matinée CIO / Le Monde Informatique consacrée à l'entreprise en full SaaS, la région Île-de-France et Storengy ont partagé leurs expériences. Si la réduction des coûts de maintenance et d'infrastructure sont le plupart du temps au rendez-vous, les deux organisations s'adaptent à une transition souvent contrainte par les éditeurs.

PublicitéDans le cadre de notre grand théma « Piloter l'entreprise en full SaaS », nous avons reçu des entreprises qui ont débuté, souvent en partie sous la contrainte, une transition vers le SaaS. Dans la première vidéo tirée de cette matinée, ce sont deux témoins très différents, une grande collectivité d'un côté et un jeune fournisseur d'énergie, filiale de grand groupe, de l'autre, qui ont partagé leur expérience de ce virage.

Les enjeux sont différents, mais moins qu'on ne pourrait le penser. Comme tous nos intervenants, Bernard Giry, directeur général adjoint de la transformation numérique de la région Île-de-France et Marie Lanson, CIO de Storengy, n'ont souvent pas d'autres choix que d'adopter des solutions SaaS. Petits et grands éditeurs, généralistes ou verticaux, abandonnent progressivement les versions on-premise de leurs solutions. Malgré un certain fatalisme, les deux responsables informatiques reconnaissent cependant l'impact positif sur les coûts et le passage à l'échelle du patrimoine applicatif. Autre leçon de leur expérience : la transition d'une organisation vers le SaaS nécessite une importante réflexion en amont et une démarche d'accompagnement technique et humain du changement.


Bernard Giry, directeur général adjoint transformation numérique de la Région Île-de-France (à gauche).

Changer d'arbre de décision


Bernard Giry, directeur général adjoint transformation numérique de la Région Île-de-France, a fait face à deux situations presque opposées. L'informatique de la Région servant à la fois à gérer le quotidien et l'activité centrale de la collectivité, à savoir le traitement des demandes de subvention, mais aussi à soutenir les 470 lycées dont elle a la charge. Dans le premier cas, le DGA transformation numérique explique avoir changé d'arbre de décision quant à la sélection de logiciels. Deux critères principaux à la clé : l'abandon pur et simple par certains éditeurs verticaux du on-premise et les enjeux de souveraineté. Avec des solutions externalisées, la protection des données et la cybersécurité des applications sont en effet devenues des priorités encore plus fortes. La région conserve d'ailleurs à moyen terme son datacenter de Lognes, pour un fonctionnement hybride. En revanche, pour les lycées, la situation est à l'inverse. Pour proposer davantage de services à distance (cours, salle de classe, etc.), la Région pousse les établissements à adopter le SaaS. Se heurtant parfois à un certain retard sur le sujet d'éditeurs spécialisés dans l'éducation.

Veiller à la qualité des mises à jour et acculturer les DAF

PublicitéLa CIO de Storengy, Marie Lanson, s'est quant à elle essayée au SaaS assez tôt. Le groupe Engie ayant déjà depuis plusieurs années opéré un passage à 100% dans le cloud, déclenchant de facto une transition vers le SaaS. La CIO de la filiale stockage de gaz de l'énergéticien a ainsi pu en identifier les avantages, mais aussi les limites de la démarche. Elle a constaté la facilité de déploiement à l'échelle, mais aussi la réduction du volume de ressources nécessaires à la maintenance applicative. En revanche, certaines applications n'ont pas tenu leurs promesses en matière de mises à jour, et ont contraint l'entreprise à des semaines de test. Résultat, Storengy veille à davantage d'exigences en la matière dans ses nouveaux appels d'offres. Enfin, Marie Lanson insiste sur la nécessité d'acculturer les DAF sur l'évolution de la structure des budgets informatiques à l'heure du SaaS. Là où un capex amorti sur plusieurs exercices s'imposait avec des serveurs, des licences et des contrats de maintenance à coûts assez stables, il faut aujourd'hui jouer avec un opex, l'abonnement, moins rassurant à première vue pour une direction financière. Et variable en fonction des usages réels.

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