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Grand Théma : la data au plus près des métiers

Grand Théma : la data au plus près des métiers
Hélène Chaplain, de Pernod Ricard, Christophe Vermont, d'Axa France, et Simoh-Mohammed Labdoui, de Saint-Gobain, détaillent leurs stratégies de développement de la data, en matière d'infrastructure et d'organisation.

Dans le cadre de la première émission du Grand Théma sur la data de CIO et du Monde Informatique, nous explorons la façon dont les entreprises font de la data un levier stratégique, plutôt qu'un simple outil de suivi de performances, en démocratisant son accès pour tous. Pour en parler, nous avons reçu Hélène Chaplain de Pernod Ricard, Christophe Vermont, d'Axa France, et Simoh-Mohammed Labdoui, de Saint-Gobain.

PublicitéPour notre Grand Théma CIO et Le Monde Informatique consacré à la data, nous avons reçu dans une première émission, Pernod Ricard, Axa et Saint-Gobain pour comprendre comment la data devenait un pilier de la stratégie. Et plus particulièrement, comment ces entreprises déploient des technologies, une organisation et une gouvernance pour mettre cette donnée à disposition de tous.

En fonction de leur secteur d'activité ou de leur maturité, elles opèrent un « nettoyage » et installent une infrastructure de collecte, stockage, partage et pilotage de la data. Mais elles déploient en parallèle des cas d'usage et donnent progressivement aux équipes métiers, ou à leurs entités dans différentes régions du monde, un accès à toutes les données dont ils ont besoin. Avec pour objectif, la plus grande autonomie possible des employés vis-à-vis de la data.


Pour Hélène Chaplain, global CIO de Pernod Ricard, avec la data, il s'agit de passer de l'intuition à de l'intelligence à l'échelle. Jusqu'à disposer dans l'avenir d'un jumeau numérique de l'entreprise.

Notre première intervenante, Hélène Chaplain, global CIO de Pernod Ricard depuis 2 ans et demi, pilote une informatique groupe au service de la stratégie, qui s'appuie tout particulièrement sur la data. Pour la CIO, la donnée accompagne la stratégie de façon transverse, mais pas uniquement, puisqu'elle permet aussi de découvrir de nouveaux « territoires de jeu » pour le groupe dans un métier, une activité ou encore un pays particulier. Pour Hélène Chaplain, il s'agit de passer de l'intuition à de l'intelligence à l'échelle. Jusqu'à disposer, à l'avenir, d'un jumeau numérique de l'entreprise.

Regardez la 1e émission de notre Grand Théma sur la data

Pour asseoir sa politique data, Pernod Ricard déploie progressivement une infrastructure adaptée pour remplacer une organisation silotée de la data. Après une migration vers Snowflake dans Azure, l'entreprise travaille aujourd'hui sur ses master data. En parallèle, elle fait en sorte de donner des résultats concrets aux métiers sans attendre et s'assure que tout un chacun ait accès à la data. Enfin, Pernod Ricard compte se doter d'une équipe gouvernance, qui viendra compléter le duo DSI - direction digitale.

Nous avons ensuite reçu Christophe Vermont, Chief transformation and technology officer d'Axa France. Si la data et le SI constituent depuis longtemps des piliers stratégiques pour l'assureur, il continue d'investir massivement. Pour preuve, un budget de 800 M€ de 2024 à 2026 pour la tech dont 100 M€ pour la data et un programme de développement pour la France appelé Nadia, pour Nouvelle ambition data et IA. Ce dernier repose sur 5 axes : la croissance de l'activité, l'expérience client, la prévention, l'efficacité opérationnelle et l'excellence technologique.

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Axa France va investir 800 M€ sur la tech de 2024 à 2026 dont 100 M€ pour la data et a déployé un programme suivant 5 axes stratégiques, comme le détaille Christophe Vermont, Chief transformation and technology officer d'Axa France.

Parmi les projets en cours d'Axa France, l'optimisation de traitement des flux, comme la réception et la déclaration de sinistres, la définition de réponses plus précises aux besoins des clients ou le partage de la data de l'entreprise avec le marché. Axa produit, par exemple, un rapport annuel sur la santé au travail. L'anticipation des risques est logiquement un autre sujet dopé à la data. L'assureur conçoit, par exemple, des services de géolocalisation et de géocodage des risques climatiques. Il a développé la plate-forme DCP (digital commercial platform) qui fournit des données en temps réel, collectées par drone par exemple, pour qualifier les risques. Sans surprise, un des objectifs majeurs du travail sur la data sert aussi à Axa France à alimenter des expérimentations en GenAI, mais aussi les modèles plus anciens de machine learning voués à l'évaluation des risques.

Pour déployer cette stratégie data, l'assureur a entrepris un travail sur son infrastructure, suivant 3 axes : la modernisation de l'existant, avec de la modularisation et un passage dans le cloud, une plus grande résilience des systèmes et un accès facilité à la data pour tous passant notamment par le déploiement d'un outil de BI en self-service à grande échelle.


Les équipes data de Saint-Gobain donnent progressivement accès aux données de l'entreprise dans une data marketplace conçue à cet effet. Simoh-Mohammed Labdoui, Head of data chez Saint-Gobain

Enfin, nous avons reçu avec Simoh-Mohammed Labdoui, Head of data de Saint-Gobain. L'entité en charge du digital s'occupe de l'acculturation et de la transformation du groupe industriel en s'appuyant sur ses actifs data. Il s'agit pour les métiers de dégager de la valeur à partir de cette data sur la production, la distribution et la connaissance des clients.
Chez Saint-Gobain, la data as-a-service, rattachée à l'entité data et analytics, fait ainsi émerger des sujets data, les cadre, les priorise, les développe pour les DSI et les métiers ou donne à ces derniers l'autonomie nécessaire pour se les approprier.

Les équipes data ont déjà mis à disposition de tous une data marketplace, au sein de laquelle les propriétaires des data sont appelés à gérer les demandes accès. Pour l'instant, toute l'entreprise peut accéder à l'ensemble des données non privées ou sensibles. Dans un deuxième temps, les data de la production ou des ventes, par exemple, seront également accessibles, mais via le passage par des workflows de validation encore en cours de mise en place.

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