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Franprix adopte un outil RH en mode SaaS

Jonathan Goldfarb, directeur recrutement, formation et digital chez Franprix : « Il fallait qu’on puisse communiquer beaucoup plus facilement avec nos collaborateurs.»

Le réseau de supermarchés de proximité Franprix a mis en place la solution de gestion des ressources humaines de Workday pour accompagner ses 10 000 collaborateurs français.

PublicitéFranprix, enseigne du groupe Casino, emploie 10 000 collaborateurs à travers la France. Le réseau compte 1 080 supermarchés de proximité, en propre et franchisés, principalement implantés en Ile-de-France, dans le couloir rhodanien et en région PACA. Afin de digitaliser et d'unifier ses processus RH ainsi que pour renforcer la communication entre les secteurs et les collaborateurs, Franprix a choisi de mettre en place la solution RH en mode SaaS de l'éditeur Workday.

Depuis mai 2022, l'enseigne a déployé la quasi-totalité des modules : la gestion, l'évolution et l'évaluation des collaborateurs, la rémunération, les absences, les entretiens annuels, l'onboarding ou encore la formation sont désormais gérés au sein du même outil. Seule exception, le recrutement qui reste administré via un logiciel tiers.

Des formations à Workday développées spécialement par Franprix

À l'origine, la société cherchait à remplacer son logiciel de paie dont le contrat de maintenance arrive à expiration en 2023. Puis le covid a mis en exergue un besoin de décloisonner les secteurs, de renforcer la communication et de digitaliser la fonction RH : « Il fallait que nous puissions communiquer beaucoup plus facilement avec nos collaborateurs. De plus, nous devions être capable de répondre de manière rapide et efficace à toutes leurs demandes », explique Jonathan Goldfarb, directeur recrutement, formation et digital chez Franprix. Précédemment, Franprix utilisait différents logiciels RH, chacun avec des processus différents et développés en interne.

A la suite d'un appel d'offres, c'est finalement la solution unifiée de Workday qui a été choisie. Notamment grâce à son application qui la rend accessible depuis n'importe quel outil et qui permet aux employés de terrain ne disposant ni d'ordinateurs ni de mail professionnel de l'utiliser. « Elle est simple d'utilisation, rapide et fluide bien qu'elle demande à être optimisée. Il y a des modules qui sont disponibles sur la plateforme mais qui ne le sont pas sur l'application, tels que la demande d'attestation employeur par exemple. C'est anecdotique mais cela reste des points d'amélioration », rajoute Jonathan Goldfarb.

Le projet s'est progressivement développé entre octobre 2021 et mai 2022. La direction de Franprix a accompagné ses collaborateurs dans la prise en main de l'outil : « Dans un premier temps, nous avons formé tous les encadrants, chefs de rayon, directeurs de magasin, managers, directeurs opérationnels, lors de grandes plénières d'une demi-journée. Puis ils sont revenus en petit groupe pour travailler sur l'outil. Nous avons par la suite produit beaucoup de contenus vidéos, chaîne Youtube, tutoriels, puis nous avons créé des modes opératoires à destination des employés. Enfin, nous venons de mettre en place une formation socle pour les salariés », raconte le directeur recrutement, formation et digital. Aujourd'hui, l'application Workday est utilisé par plus de 70 % des collaborateurs.

PublicitéLimites et axes d'amélioration

Franprix utilise la solution Workday depuis près de 6 mois et déjà des avis se sont formés. Selon les retours des collaborateurs, les tâches ponctuelles comme la création d'un contrat ou l'onboarding d'un collaborateur demandent une meilleure maîtrise de l'outil et plus de temps que la gestion de la paie par exemple. « On passe d'une app cousue main, avec des processus propre, à un outil SaaS, les problématiques sont différentes. Cela demande de l'accompagnement », rapporte Jonathan Goldfarb.

En ce qui concerne les processus, Franprix a pour le moment fait des copier/coller de ses précédents processus. « C'est ce qu'il ne fallait pas faire, estime Jonathan Goldfarb. Au contraire, nous devons redesigner nos processus RH en fonction de Workday pour en tirer sa pleine puissance. Mais cela prend du temps, c'est notre futur chantier », continue-t-il. Enfin, bien que satisfait de la solution, le directeur recrutement, formation et digital n'en perd pas son objectif. Selon lui, plusieurs points demanderaient à être améliorés : « Workday doit continuer à développer son outil sur la partie opérationnelle en tenant compte des spécificités françaises. Nous sommes soumis à plus de restrictions, de contraintes et de lois qu'aux Etats-Unis et je pense qu'il faut adapter l'outil au marché français. Mais le progrès est déjà en cours ».