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Fabrice Beaulieu (Ville de Paris) : « le compte parisien est co-construit avec les métiers et les usagers »

Fabrice Beaulieu (Ville de Paris) : « le compte parisien est co-construit avec les métiers et les usagers »
Directeur du programme Compte Parisien à la Ville de Paris, Fabrice Beaulieu se réjouit de la réussite de ce projet agile co-construit avec les métiers et les usagers.

Fabrice Beaulieu, Directeur du programme Compte Parisien à la Ville de Paris, détaille les raisons d'être de ce projet majeur et comment il est mené. Largement basé sur le framework open-source Lutèce, le Compte Parisien a été réalisé avec l'appui de MC²I Groupe et PWC. Le projet se poursuit avec l'intégration de nouveaux services.

PublicitéCIO : Pourquoi et comment le programme Compte Parisien est-il né à la Ville de Paris ?

Fabrice Beaulieu : Il y a une volonté politique d'harmoniser le parcours des usagers. L'expérience citoyen était en effet très différente selon le canal utilisé (guichet, service en ligne...). Et, pour les services en ligne, il y avait une identification par service. Au premier semestre 2015, nous avons donc cadrer les objectifs.
Puis, au second semestre, nous avons recueilli l'expression de besoins de la vingtaine de directions de la Ville de Paris. Dans le courant de l'année 2016, nous avons validé le cahier des charges précis après des arbitrages réalisés en ateliers autour de maquettes. Ces ateliers se basaient sur des focus-groupes internes mais impliquant aussi des usagers dans une logique de co-construction.
Dans la foulée, en juin 2016, nous avons commencé à construire le système en méthodes agiles, toujours avec des focus groupes d'internes et d'usagers. En décembre 2016 a été mis en production le compte de connexion unique avec un espace de données personnelles qui peuvent être transmises une fois pour toutes, avec des newsletters et une gestion d'alertes.

CIO : Ce compte est une base mais la valeur n'est-elle pas dans les services ?

Fabrice Beaulieu : Bien sûr. Les services sont rattachés progressivement. A ce jour, sur une soixantaine de téléprocédures existantes, vingt-cinq ont été retravaillées et connectées. Cela entraîne une ergonomie harmonisée et un échange de données entre services. La connexion est unique entre tous les services rattachés au Compte Parisien. D'ici fin 2018, toutes les téléprocédures seront rattachées au compte parisien.
Quand le service que nous voulons rattacher repose sur Lutèce, le framework java open-source de création de portail et de back-office développé par la ville, le rattachement est aisé et industrialisé. Les services qui reposent sur des outils tiers sont plutôt poussés vers la queue du peloton des raccordements... car le raccordement est alors à gérer spécifiquement. Typiquement, c'est le cas de Facil'Familles, le portail de mise à disposition des factures aux familles, qui est basé sur la solution d'Axcel'Net.

CIO : Pourquoi et comment avez-vous raccordé le Compte Parisien à France Connect, le fédérateur d'identité du SGMAP ?

Fabrice Beaulieu : France Connect nous permet de certifier une identité. Et, à termes, l'objectif est de permettre aux citoyens (sans leur imposer) d'éviter d'avoir à fournir des pièces justificatives dont une autre administration a déjà la disposition. Par exemple, les tarifs de certains services dépendent du revenu fiscal (crèches...) ou du quotient familial (périscolaire, cantine, conservatoire...). L'information existe au sein de l'administration fiscale.
L'intégration est facile puisqu'il s'agit d'une API de l'Etat Plate-Forme. Nous travaillons avec les laboratoires du SGMAP depuis longtemps.

PublicitéCIO : A quels outils et prestataires avez-vous eu recours ?

Fabrice Beaulieu : Nous avons eu recours à de l'assistance maîtrise d'ouvrage classique, allant de l'appui à la conception initiale jusqu'à la recette, en l'occurrence avec MC²I Groupe. Le cabinet PWC nous a, lui, accompagné sur la conduite du changement. Les frontières entre les deux types de missions sont aujourd'hui bien moins étanches et les équipes sont très intégrées.
Côté outil, nous nous reposons sur la gestion de la relation citoyen intégrée à Lutèce. Tous les développements que nous opérons sont réutilisables ailleurs. Et, par exemple, Lutèce est utilisé par les villes de Lyon et Montpellier.

CIO : La dématérialisation de la relation citoyen dont le Compte Parisien n'est qu'un aspect ne pose-t-elle pas de problèmes à certaines personnes ?

Fabrice Beaulieu : Nous restons multicanal, bien sûr, et nous avons un programme de facilitation numérique. Des bornes sont en cours de déploiement en mairies d'arrondissements avec des agents dédiés pour accompagner les usagers et ainsi éviter la fracture numérique.

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