Etude : GenAI et protection des informations préoccupent les métiers du droit
Une enquête réalisée pour l'éditeur Wolters Kluwer Legal & Regulatory identifie 3 préoccupations des avocats et juristes liées aux technologies. La genAI, sans surprise, mais aussi le volume croissant d'informations à gérer et la protection de ces dernières.
PublicitéSans surprise, 3 des 5 tendances qui devraient influencer le secteur juridique dans les 3 prochaines années sont liées à l'IT : l'IA générative, bien sûr, la sécurité de l'information et le volume croissant de données à traiter. C'est ce qu'indique une enquête auprès de plus de 700 professionnels aux États-Unis et en Europe, commandée en mai 2024 par l'éditeur de solutions juridiques Wolters Kluwer Legal & Regulatory.
76% des directions juridiques et 68% des cabinets d'avocat interrogés déclarent déjà utiliser la genAI au moins une fois par semaine. Près d'un tiers y ont même recours quotidiennement. Les pratiques et organisations, mais aussi le niveau de l'utilisation de la genAI variant d'un pays à l'autre, et en particulier entre les États-Unis et l'Europe, il est difficile de généraliser. Les États-Unis arrivent ainsi en tête des plus importants utilisateurs quotidiens de l'IA générative (44% des répondants) devant les Pays-Bas (42%) et l'Allemagne (38%). L'étude donne cependant une indication sur la maturité et l'état d'esprit des avocats et des juristes vis-à-vis des technologies et de leurs conséquences.
La genAI pour la recherche documentaire
Comme dans de nombreux secteurs, les principales applications de la genAI dans le domaine juridique incluent la recherche et l'analyse de documents et l'automatisation des processus associés. Ce n'est pas uniquement la capacité de la genAI à traiter de grands volumes de data qui entre ici en ligne de compte, contrairement à ce qu'indique le rapport, mais les capacités de traitement du langage naturel propres aux LLM, et donc de synthèse, voire d'analyse documentaire.
Les défis de la genAI dans le monde juridique sont là encore les mêmes que dans d'autres métiers : difficultés d'intégration de la technologie - manque de culture et de formation -, niveau de confiance dans les résultats fournis par les algorithmes (41% des avocats et 37% des juristes expriment leurs doutes en la matière) et éthique (37% et 41%) en matière d'IA proprement dite et de confidentialité des données. 60% des professionnels du droit s'inquiètent aussi de l'impact de cette automatisation par l'IA sur leurs heures facturables. Et Wolters Kluwer Legal & Regulatory évoque l'importance d'adapter leur modèle commercial en conséquence.
Le défi de l'explosion du volume d'informations
Autre sujet d'intérêt pour les répondants, la sécurité de l'information. Huit professionnels du droit sur dix constatent l'augmentation du nombre de défis associés à cette dernière, mais ils se disent préparés pour les affronter, dans la même proportion. Une préoccupation qui va de pair avec la nécessité, pour 73% des juristes et avocats interrogés, de « faire face à l'augmentation du volume et de la complexité des informations ».
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Article rédigé par
Emmanuelle Delsol, Journaliste
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