Eric Haulot (DSI de Bouguenais) : « il y a six ans, il y aurait eu zéro continuité d'activité »


Ce que le Covid-19 a appris aux DSI
Pendant la crise sanitaire, le business continue. Indubitablement, la crise sanitaire du Covid-19 aura eu et va continuer d'avoir un impact, probablement durant plusieurs années, sur l'économie. Plutôt que de se replier sur soi, c'est le moment de remettre à plat les processus. C'est le moment...
DécouvrirEn utilisant la virtualisation de postes de travail de Citrix, la ville de Bouguenais a pu assurer une continuité de service durant la crise sanitaire du Covid-19.
PublicitéSituée dans la métropole de Nantes, la ville de Bouguenais rassemble environ 20 000 habitants. Son personnel comprend l'équivalent de 500 temps plein dont 350 personnels équipés d'un poste de travail informatique. Ville moyenne, Bouguenais n'avait pas l'informatique interne comme première priorité. A partir de sa prise de poste, le DSI actuel, Eric Haulot, a dû effectuer des évolutions importantes qui se sont révélées payantes avec la crise sanitaire du Covid-19 induisant confinement et donc télétravail. « il y a six ans, il y aurait eu zéro continuité d'activité » souligne-t-il.
A compter du début du confinement, le 16 mars 2020, la ville a assuré ses services « à 80 % » (c'est à dire en dehors des écoles, de l'entretien des espaces verts...) avec moins de dix personnes dans ses locaux propres dont une pour la permanence de l'État Civil. Le reste des personnels était en télétravail. Cela n'a été possible que parce qu'IT avait évolué, parfois de manière très récente. Et les populations concernées n'étant guère technophiles, la gestion du changement est particulièrement à soigner. Eric Haulot explique ainsi : « on me dit souvent que l'on ne change pas quelque chose qui marche, ce qui souligne la complexité de la gestion du changement dans le numérique. »
La virtualisation du poste de travail pour « tout embarquer »
Depuis quatre ans, la ville était équipé de postes de travail virtualisés, hébergés localement, grâce aux technologies de Citrix. Cette technologie permet d'embarquer l'ensemble du contenu et des applicatifs du poste de travail, que ceux-ci soient hébergés localement, dans le cloud ou bien chez des partenaires comme la métropole de Nantes. « Les communications, la bureautique, c'est simple, mais nous avons aussi 80 applications métiers, certaines accessibles uniquement via le réseau sécurisé de la Métropole, en aucun cas par Internet, et seul un poste virtuel permet de tout embarquer, cloud ou pas cloud, local ou pas local » observe Eric Haulot.
La virtualisation a été un choix fort et universel dans la ville. PC, applications, téléphonie... « tout est virtualisé » comme s'enthousiasme le DSI. Cependant, le flux audio téléphonique ne passe pas encore sur le client léger mais via un renvoi d'appel, la ville n'ayant pas déployé de softphone. Côté terminal, les personnels disposent de clients légers fixes HP T630. Le déploiement de terminaux mobiles Wyse (Dell Technologies) est envisagé. « Ces terminaux mobiles n'ont malheureusement pas de possibilité de se connecter directement au réseau 4G, ce qui nous éviterait d'avoir à gérer sur tous nos sites un réseau de secours propre » regrette Eric Haulot. La téléphonie est gérée avec des solutions Mitel, dont un plug-in dans Skype, mais le softphone de cet éditeur supposerait un annuaire propre et son intégration avec Teams s'avère aujourd'hui délicate. Selon le DSI, « un changement de solution est probable ».
PublicitéOffice365 déployé juste à temps
Petit à petit, lorsque c'est possible, la ville décommissionne les applicatifs locaux au profit du SaaS. La ville venait ainsi d'achever sa migration Office365 lorsque le confinement a débuté. Le déploiement de Teams était prévu mais a, dans un premier temps, été reporté. Eric Haulot explique : « Teams était le choix naturel, étant donné que nous utilisions déjà Office365 et Skype, d'autant que Microsoft garantit un hébergement en France. Mais, après la migration vers la virtualisation et la téléphonie sur IP, on a préféré d'abord reporter. »
Mais un besoin impératif s'est fait jour : organiser certaines réunions, dont celles du Conseil Municipal, en plein confinement. « Nous avons donc ouvert Teams pour tout le monde et le conseil municipal a pu se réunir en visioconférence par ce moyen » indique Eric Haulot. Si l'outil est mis à disposition de tous, tous ne sont pas dotés de caméra et de micro et tous ne peuvent donc pas avoir recours à la vidéoconférence. Le nombre d'utilisateurs est donc inférieur à ce qu'il devrait pour l'instant. Enfin, le DSI reconnaît qu'il serait préférable de disposer en interne d'une clé de chiffrement pour les données Office 365, ce qui n'est pas pour l'instant le cas.
Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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